Le dernier voyage de Jean-Baptiste Charcot
Entre banquise et glaciers, la mer emporte Jean-Baptiste Charcot à la découverte des continents polaires inexplorés, avant d'engloutir, en 1936, Véquipage et le commandant du « Pourquoi pas ? ». Si Charcot continue de séduire, c'est parce que, chez lui, la mer prit le pas sur une carrière de médecin toute tracée.
11 y a cinquante ans exactement, un des plus illustres explorateurs français des régions polaires, Jean-Baptiste Charcot (1867-1936), disparaissait dans une tempête sur les côtes d'Islande, avec son navire et ses compagnons. Après les trois voyages autour du monde des grands marins français : Bougainville (1766-1769), Lapérouse (1785-1788) et Dumont d'Urville (1837-1840), la France s'était désintéressée pendant près de soixante ans des régions polaires. Glorieusement, Charcot releva cette tradition, et ses apports à la connaissance des terres polaires lui valurent une notoriété mondiale, peut-être un peu oubliée aujourd'hui. Et c'est dommage. Explorateur, savant, l'homme charme aussi par sa personnalité originale et par sa qualité simplement humaine.
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