Le printemps des espions
La guerre froide, c'est aussi une guerre des services secrets, qui a débuté dès 1941. Guerre totale où la paranoïa des uns répond à l'hystérie des autres. Et où l'on retrouve la trace des Blunt, Burgess, MacLean, Philby et Cairncross - celui qui a enfin avoué, le 22 septembre 1991, qu'il était bien la cinquième taupe soviétique « de Cambridge ».
L'histoire de l'espionnage au temps de la guerre froide plonge ses racines dans le terreau du second conflit mondial, quand Américains, Britanniques et Soviétiques étaient alliés pour combattre le nazisme. Pendant la période 1939-1945, l'affrontement militaire se double d'une guerre des services secrets. Il n'y avait pas eu, dans ce domaine, de précédent : en déchiffrant les codes allemands et japonais, les Anglo-Américains avaient réussi à obtenir les informations les plus précises et les plus complètes qu'une puissance en guerre ait jamais eues sur son adversaire.