Les chiffonniers coptes du Caire
Si la figure de soeur Emmanuelle a mis en lumière les chiffonniers du Caire, on connaît moins bien leur situation réelle. Très majoritairement coptes depuis les années 1920, ils jouent un rôle économique fondamental mais aussi un rôle symbolique entre les différents acteurs religieux, politiques et sociaux.
La célébrité internationale des chiffonniers du Caire, les zabbalines (le mot vient de l'arabe zibala, « poubelle » ou « ordures»), ne cesse d'étonner le chercheur qui s'intéresse à cette communauté atypique. Une quinzaine de mémoires de master, deux thèses de doctorat, deux documentaires1 à succès, ainsi que de très nombreux reportages leur ont été consacrés depuis une vingtaine d'années.
Cette communauté a permis à des entrepreneurs en développement égyptiens de se construire une brillante carrière, à soeur Emmanuelle de devenir une véritable star de la charité en Europe et au père Samaan d'apparaître aujourd'hui comme l'un des prêtres coptes les plus célèbres de la capitale égyptienne grâce à ses grandes cérémonies publiques d'exorcisme organisées chaque jeudi.
Un groupe d'oasiens