Monsieur Vincent chez les pauvres
Il y a quatre cents ans naissait saint Vincent de PauJ. Les philanthropes et Jes manueis scolaires ont réussi à faire du « Grand Saint du Grand Siècle» un homme bienfaisant, utile, une sorte de ministre de l'Assistance publique. Que cette laïcisation ne fasse vas oubiier l'essentiel: Monsieur Vincent cherchait d'abord le salut éternel des pauvres.
VINCENT DE PAUL, né à Pouy, dans les Landes de Gascogne, il y a tout juste quatre siècles, le 24 avril 1581, a été l'un des grands animateurs du renouveau catholique que connut la France au XVIIe siècle. Canonisé en 1737 par le pape Clément XII, en même temps que François Régis*, l'infatigable missionnaire jésuite du Vivarais (1597-1640), Vincent de Paul a connu une étonnante gloire posthume qui a éclipsé, dans la conscience commune, des personnalités éminentes de la restauration catholique, comme Bérulle*, Olier*, Saint-Cyran*, Bourdoise* ou même saint François de Sales*. Encore doit-on s'interroger sur les intentions diverses, pieuses ou, dirions-nous aujourd'hui, « récupératrices» des admirateurs de Monsieur Vincent.