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« Au Moyen Age, pas d'images interdites ! »
Alors que le judaïsme et l'islam refusent la représentation de Dieu, voire celle des êtres animés, et qu'à Byzance éclate la crise iconoclaste, une doctrine s'impose en Occident à partir de Charlemagne : pas d'image illicite. Ouvrant la possibilité d'une profusion d'images.
Sommes-nous si loin du Moyen Age ?
La révolution numérique diffuse les images avec une vitesse et à une échelle inédites. Mais qu'il s'agisse de les instrumentaliser, de les détruire ou de les adorer, leur usage aujourd'hui comme hier suscite des espoirs et des craintes parfois démesurés.
Byzance : Cette drôle d'idée d'interdire les images
Par deux fois, au VIIIe et au IXe siècle, les empereurs interdisent les images pieuses, provoquant la « crise iconoclaste ». Un geste politique qui a peut-être permis de sauver l'empire.
Le royaume des images
Les images doivent-elles être l'objet d'un culte ou, au contraire, être détruites ? Ni l'un ni l'autre selon les théoriciens carolingiens qui développent une via media qui est surtout l'occasion pour Charlemagne d'affirmer son pouvoir.
Les tribulations d'un linceul
Depuis l'apparition de la relique dans les sources historiques au milieu du XIVe siècle jusqu'aux débats contemporains, Andrea Nicolotti, spécialiste de l'histoire des images miraculeuses, a repris le dossier du suaire de Turin.
Vous avez dit « iconoclaste » ?...
« Iconoclaste ! Moule à gaufre ! Bachi-bouzouk ! » C'est grâce aux injures du capitaine Haddock que des générations de petits Français connaissent le mot « iconoclaste ». De là à en connaître le sens (briseur d'image) et l'origine... Heureusement, deux chercheurs courageux, Peter Brown et André Grabar, sont arrivés*.