Indépendance

La France en Algérie Cent trente ans d'aveuglement

Jusqu'en 1958, la France reste aveuglement cramponnée à une fiction : l'Algérie est française. L'enlisement dans la guerre ouverte par la « Toussaint rouge », en 1954, est le seul horizon. Il faudra le retour au pouvoir du général de Gaulle et un changement de régime pour que l'indépendance s'impose comme l'unique solution. L'Algérie indépendante et, à un moindre degré, la France demeurent marquées par cette naissance au forceps.

Le jour où de Gaulle a décidé l'indépendance de l'Algérie

« Vous savez bien que tout cela finira par l’indépendance ! », aurait déclaré de Gaulle à propos de l’Algérie dès 1944. « Vive l’Algérie... française ! », s’exclame-t-il pourtant en juin 1958, quatre ans avant de signer les accords d’Évian. Alors, le Général a-t-il volontairement trompé l’opinion ? Ou s’est-il trompé lui-même ? Quand a-t-il arrêté l’indépendance algérienne ? Ne s’y est-il pas plutôt résigné ? Sur ces questions, les témoignages, les déclarations publiques et les confidences privées se contredisent souvent. Guy Pervillé verse toutes les pièces au dossier.

Le grand dessein du Général

Entre 1958 et 1969, le général de Gaulle imprime sa marque, pour longtemps, à la politique étrangère de la France, dont il fait un domaine réservé du président de la République. Son « grand dessein », à visée planétaire, se résume en quelques mots : indépendance nationale, rôle mondial, exception française. Pour Jean-Michel Gaillard, qui tire de cette décennie un bilan très nuancé, la politique gaullienne fut surtout un magistère du verbe, impuissant à briser la logique des blocs.

Hong-Kong : les beaux jours d'une colonie anglaise

Le 1er juillet 1997, la colonie britannique de Hong-Kong redeviendra chinoise. Le territoire est aujourd'hui une des premières places financières du monde. L'enjeu de cette rétrocession n'est pas seulement économique. Il est aussi humain : depuis les années 1950, Hong-Kong accueille une grande partie des Chinois qui fuient le régime communiste. Retour sur une colonie- refuge qui devint la vitrine d'un mariage réussi entre communisme et capitalisme.

L'indépendance de l'Algérie était-elle inévitable ?

L'indépendance de l'Algérie était-elle inévitable ? Une « troisième voie » - entre les indépendantistes du FLN et les extrémistes de l'OAS - pouvait-elle être envisagée ? Longtemps, les libéraux des deux camps, comme Ferhat Abbas et Albert Camus, ont voulu croire à cette solution. En vain, affirme Alain-Gérard Slama. Il n'est pas de « troisième voie » dans un Etat centralisé : l'Algérie était la France ou elle n'était pas.

Naissance d'une Nation

Réformistes musulmans et ont jeté les bases du nationalisme ma religion, l'arabe est ma langue, l'Algérie le 1er novembre 1954, l'Algérie militants révolutionnaires algérien. Leur credo? «L'islam est est mon pays.» Le jour où commence la guerre, est déjà une nation en puissance.

Le jour où de Gaulle a décidé l'indépendance de l'Algérie

« Vous savez bien que tout cela finira par l'indépendance ! » aurait déclaré de Gaulle à propos de l'Algérie dès 1944. «Vive l'Algérie... française!» s'exclame-t-il en juin 1958. Alors, le Général a-t-il trompé ? Ou s'est-il trompé ? Quand a-t-il finalement arrêté l'indépendance algérienne ? Ne s'y est-il pas plutôt résigné ? Sur ces questions, les témoignages, les déclarations publiques et les confidences privées se contredisent souvent. Guy Pervillé verse ici toutes les pièces au dossier.