En 1972, en plein jeux Olympiques, 11 athlètes israéliens sont abattus par des terroristes palestiniens. Steven Spielberg a fait de cette tragédie le sujet de son dernier film, Munich . Même si bien des mystères demeurent*.

Les Israéliens craignent d'être submergés par l'accroissement de la population palestinienne. Peur largement infondée. La démographie de ces deux peuples entremêlés constitue néanmoins un vrai enjeu politique.

Certes le génocide a hâté la reconnaissance de l'État hébreu. Mais le projet sioniste est une invention du XIXe siècle.

La naissance d'un État juif, en 1948, représente un tremblement de terre pour le monde arabo-musulman. Le rejet d'Israël devient constitutif de l'identité arabe. Alimentant une vague antisémite sans précédent depuis l'effondrement du IIIe Reich.

De la Bible à l'Athalie de Racine, le roi d'Israël Achab a été présenté comme un tyran et un impie. Aujourd'hui, le règne d'Achab apparaît, au contraire, comme un temps de prospérité, de stabilité. Bel exemple de la manière dont la recherche et l'archéologie ont permis de nuancer les affirmations de la Bible.

Entre Israéliens et Palestiniens, le rapport de force passe par le facteur démographique. Les prévisions établies pour les vingt prochaines années annoncent une compétition serrée entre deux populations au taux de fécondité particulièrement élevé.

Élie Barnavi qui codirige un monumental « Dictionnaire des Juifs au XXe siècle », est aussi le nouvel ambassadeur d'Israël à Paris. Parcours d'un historien hors norme.

Dès le début du XXe siècle, la logique de refus s'est traduite par d'implacables affrontements entre Juifs et Palestiniens et a interdit tout compromis. Le processus de paix actuellement en cours finira-t-il par aboutir à la coexistence de deux États sur une terre disputée depuis plus de cent ans ?

Du 22 au 26 mars, Jean-Paul II se rend en pèlerinage en Terre sainte. Le point final à une évolution de cinquante ans. Du refus à la reconnaissance de l'État juif.