Nantes face à ses esclaves
Le port de l'Atlantique se confronte à son passé négrier et esclavagiste.
Le port de l'Atlantique se confronte à son passé négrier et esclavagiste.
Installé dans l'imposant château des Ducs de Bretagne, à Nantes, un musée vient d'être inauguré. Consacré à la très riche histoire de la ville, ainsi qu'à celle de la Bretagne. Mais, au fait, Nantes est-elle vraiment bretonne ?
Douze millions : c'est le nombre d'Africains qui, durant deux siècles, entre le milieu du xvrie et les années 1850, furent déportés du continent noir aux Amériques par des trafiquants européens. Faisant la fortune des ports atlantiques, et en particulier celle de Nantes, capitale française du négoce d'esclaves.
Nantes, hiver 1793 : une terrible répression s'abat sur la ville. Suspects d'être contre-révolutionnaires, les habitants sont noyés ou fusillés par milliers. Le responsable de ces massacres : Jean-Baptiste Carrier, représentant de la Convention dans la province. Un an plus tard, il sera jugé et exécuté pour ces crimes, au terme d'un procès qui est d'abord un règlement de comptes politique. Mais aussi l'occasion d'un prodigieux retournement des sensibilités, au nom de l'humanité.
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