Une arme aux mains du pape
C'est pour armer Boniface VIII contre les ambitions de Philippe le Bel qu'est né à la fin du XIIIe siècle « l'augustinisme politique ».
C'est pour armer Boniface VIII contre les ambitions de Philippe le Bel qu'est né à la fin du XIIIe siècle « l'augustinisme politique ».
Au « roi de fer » de Maurice Druon, Jean Favier, mort en août dernier, avait substitué un roi de marbre en majesté. Une synthèse magistrale.
Un corps, deux sépultures : Philippe le Bel est le premier roi capétien à décider de son vivant de disposer de deux tombeaux. Un choix dicté par l'air du temps mais aussi un moyen d'asseoir un peu plus encore le pouvoir de sa dynastie.
L'intégration de Lyon à la France en 1312, loin d'être une annexion comme les autres, fut un enjeu central dans le bras de fer qui opposait Philippe le Bel au pape.
Le 14 septembre 1307, Philippe le Bel lançait l'ordre d'arrêter tous les templiers de France. Pourquoi le roi s'est-il acharné contre cet ordre prestigieux ? Sur les raisons de ce procès politique, Julien Théry propose de nouvelles clés.
Philippe le Bel engage en 1301 une épreuve de force avec le pape Boniface VIII. L'enjeu : assurer la primauté absolue du roi de France dans son royaume. L'Église gallicane était née. Avec pour seul chef, au-dessus du pape, le souverain.
Il y a sept cents ans, en 1303, Boniface VIII était humilié en public et fait prisonnier par les hommes de son adversaire, le roi de France Philippe le Bel. L'épisode est connu sous le nom de « gifle d'Anagni ». Ce pape ridiculisé fut pourtant l'un des plus puissants de l'histoire.
Fondé au début du XIIe siècle pour défendre le royaume latin de Jérusalem, l'ordre des Templiers devient bientôt une puissance militaire et financière dont les commanderies se multiplient en Europe. Jusqu'à intriguer et effrayer.
Si le procès des templiers est reste vivant dans la mémoire collective, c'est parce qu'il ressemble à s'y méprendre aux grandes mises en scène staliniennes des années 1930 : aveux extorqués sous la torture, implacable détermination des agents du pouvoir, volonté d'établir une vérité officielle. Tout l'arsenal répressif moderne a été mis en place au xive siècle par le roi de France.
Les templiers ont-ils vraiment, comme le veut la légende, brassé des sommes fabuleuses, au point de servir de banquiers aux rois de l'Europe ? Et faut-il chercher dans leur trop grande puissance économique la cause de leur chute ? En somme, Philippe le Bel a-t-il obéi, en ordonnant la destruction de l'ordre, à des motivations religieuses, ou bien financières et politiques ?
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