Nuremberg, un procès spectacle ?
Les Américains voulaient faire du procès des criminels nazis le show médiatique du siècle à la gloire de la démocratie états-unienne. En vain.
Les Américains voulaient faire du procès des criminels nazis le show médiatique du siècle à la gloire de la démocratie états-unienne. En vain.
Entre devoir de mémoire et dramaturgie hollywoodienne : les procès de Nuremberg vus par Stanley Kramer, en 1961.
Il y a soixante ans, le tribunal de Nuremberg rendait son verdict. Derrière ses décisions, huit juges dont on a du mal aujourd'hui à percer les motivations. Le témoignage inédit de l'un d'entre eux, François Falco, nous y aide.
Le procès des responsables nazis qui s'est tenu à Nuremberg du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 est, à bien des titres, une première : premier tribunal international, première invocation du crime contre l'humanité. C'est aussi la première fois que des films furent retenus comme preuves à charge et que les audiences furent filmées. Avec quelles conséquences ?
A Nuremberg, en 1945, on montra aux dignitaires nazis un film sur les réalités des camps de concentration. Une initiative aux conséquences psychologiques surprenantes. En mars 2001, une table ronde à la Bibliothèque nationale de France reviendra sur ce sujet*.
Devant la gravité des crimes commis par les nazis, les Alliés décidaient de juger les responsables allemands lors d’un procès qui se tint du 18 octobre 1945 au 1er octobre 1946 à Nuremberg. Pour la première fois dans l’histoire, le crime contre l’humanité était juridiquement reconnu.
Le tribunal pénal international qui siège a La Haye vient d'inculper de crime contre l'humanité le général serbe Djordjc Djukic, coupable de « bombardement de cibles civiles » à Sarajevo. Le modèle de cette juridiction exceptionnelle reste le tribunal de Nuremberg, créé il y a cinquante ans pour juger les grands criminels de guerre nazis. Une procédure qui n'allait pas de soi : les Alliés mirent plusieurs années avant de tomber d'accord sur la démarche judiciaire qu'il fallait engager. Au total, nous apprend l'historien canadien Michael Marrus, au terme d'une minutieuse étude des archives d'État, c'est la volonté politique des États-Unis qui prévalut. Et qui aboutit à fonder un nouveau droit international*.
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