Patrick Fridenson, l'usine au coeur
Il a réhabilité l'entreprise comme sujet d'études. Historien de Renault et de Google, il fut aussi le maître bienveillant de générations d'étudiants.
Il a réhabilité l'entreprise comme sujet d'études. Historien de Renault et de Google, il fut aussi le maître bienveillant de générations d'étudiants.
L'ancienne forteresse ouvrière accueillera en 2007 une fondation dédiée à l'art contemporain. Rien à voir avec les usines Renault, fermées depuis 1992. Mais rien de très nouveau non plus : au XIXe siècle, le site, rendu à la nature, avait inspiré les artistes de l'école de l'île Seguin.
Renault a bâti son image sur la construction de petites voitures peu coûteuses. Un modèle aujourd'hui dépassé : l'entreprise se lance dans le haut de gamme. Avec la nouvelle Laguna, présentée à Paris au dernier Mondial de l'automobile.
La Régie Renault n'existe plus. Lui a succède une société anonyme détenue majoritairement par des actionnaires privés. La «vitrine sociale», la forteresse ouvrière, Billancourt appartiennent au passé. Mais, pendant cinquante ans, Renault aura incarné le rêve d'une croissance économique et industrielle ininterrompue. Et ses désillusions.
Billancourt : un symbole de la condition ouvrière en France. Menacé par les restructurations et les licenciements massifs. Après une agonie de plusieurs années, l'usine Renault doit fermer ses portes.
Premier producteur mondial jusqu'en 1904, la France a joué un rôle pionnier dans la construction automobile. Jusqu'à la fin des années 1970, cette industrie a connu une croissance continue, interrompue seulement par la crise des années 1930. Et symbolisé pendant un siècle les réalités d'un nouvel ordre industriel incarné, côté face, par l'ingénieur, ce héros positif des temps modernes et, côté pile, par l'OS, figure emblématique d'un monde ouvrier en pleine recomposition.
Pour avoir travaille et milite pendant vingt-deux ans au sein de la « forteresse Renault », de 1950 à 1972, Daniel Mothé témoigne du quotidien de la vie ouvrière à la Régie, aux beaux temps de la croissance économique. Et de la CGT triomphante qui faisait régner l'ordre.
En poursuivant votre navigation sur les sites du groupe Sophia Publications, vous acceptez l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des services et contenus personnalisés.