Esclavage et racisme : « la poule et l'oeuf »
Les historiens débattent pour savoir ce qui, du racisme ou de l'esclavage, est premier.
Les historiens débattent pour savoir ce qui, du racisme ou de l'esclavage, est premier.
Mémoires d'un négrier. Joseph Mosneron Dupin, 1748-1833, présenté par Olivier Grenouilleau, Cerf, 2021, 336 p., 24 E.
Douze millions et demi : c'est le nombre aujourd'hui admis d'Africains qui, durant plus de trois siècles, furent déportés aux Amériques. La reproduction des sociétés de plantation repose sur l'afflux continu de ces captifs. Ce commerce, hautement risqué mais non moins profitable, contribue à faire des Africains des marchandises.
Le pic de la traite au XVIIIe siècle a drainé les forces vives de l'Afrique. Mais la côte ouest n'aurait pu fournir un tel volume d'esclaves si les sociétés n'étaient pas structurées, depuis des siècles, par des logiques esclavagistes impliquant l'ensemble du continent.
La loi islamique protégeant les sujets libres de l'esclavage, l'Empire islamique fit venir, dès le VIIe siècle, en grand nombre et de façon régulière, des esclaves de toutes les autres parties du monde. Julien Loiseau explique pourquoi ce phénomène massif a été si longtemps minoré.
La présence noire en France a une histoire : si elle recoupe largement celles des traites et de la colonisation, et donc les débats qui leur sont liés, elle ne se confond pas totalement avec elles. Le point en sept questions.
En France , c'est dans les années 2000 et à la lumière d'un débat public sur la mémoire, que se sont multipliées les recherches sur les traites négrières, l'esclavage et les abolitions.
En décrivant le fonctionnement d'un port esclavagiste sur la Côte-de-l'Or au XVIIIe siècle, Randy Sparks montre à quel point les Africains ont occupé une place importante dans l'économie de la traite négrière.
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