« J'ai trop aimé la guerre... »
Ces mots que Louis XIV aurait prononcés sur son lit de mort sont peut-être apocryphes. Ils n'en expriment pas moins le bellicisme qui a marqué le règne du roi et son goût proclamé pour la guerre.
Ces mots que Louis XIV aurait prononcés sur son lit de mort sont peut-être apocryphes. Ils n'en expriment pas moins le bellicisme qui a marqué le règne du roi et son goût proclamé pour la guerre.
Contempler son royaume et ses nouvelles conquêtes jusque dans leurs moindres détails et depuis son cabinet ; préparer un siège, ou la défense d'une place en embrassant celle-ci du regard, une baguette à la main : c'est ce que rendit possible l'entreprise des plans-reliefs, entamée en France sous le règne de Louis XIV et poursuivie jusqu'au Second Empire. On peut voir seize de ces chefs-d'oeuvre sous la nef du Grand Palais, à Paris, à partir du 18 janvier.
Que reste-t-il de Vauban trois cents ans après sa disparition ? On a beaucoup honoré cette année le bâtisseur. Au bout du compte, Joël Cornette a plutôt choisi de retenir l'audace critique et la modernité de sa pensée.
En 1700, Vauban, réformateur hardi, réclame l'institution d'un impôt proportionnel aux revenus de chacun. Un acte révolutionnaire qui remet en cause les fondements mêmes de la société d'ordres.
En 1688, lors du siège de la ville allemande de Philippsbourg, Vauban dut enseigner au fils de Louis XIV l'art de la guerre. Un honneur pour l'ingénieur. Une expérience bien périlleuse pour le Grand Dauphin...
En 1692, pour protéger le royaume des intrusions venues d'Italie, Vauban fait édifier sur un rocher alpin la citadelle de Mont-Dauphin. Un défi à la montagne... qui n'a servi à rien !
Nommé commissaire général des fortifications en 1678, Vauban fait construire une double ligne de fortifications dans le nord-est de la France, à la frontière avec les Pays-Bas espagnols. Une véritable ceinture de fer protégera bientôt le royaume.
On savait la ville difficile à prendre. Il suffit pourtant de treize jours à Louis XIV pour s'emparer de Maastricht, en juin 1673. Grâce à une nouvelle technique de siège mise au point par Vauban.
En 1667, grâce aux travaux de siège dirigés par Vauban, Lille est prise par Louis XIV sans grandes difficultés. Cette victoire est l'occasion, pour l'ingénieur, de réfléchir à la façon dont il pourrait rendre la ville et sa forteresse imprenables.
Remarqué pour sa bravoure au combat lors du siège de Stenay, Sébastien Le Prestre de Vauban est nommé capitaine en 1654. Un an auparavant, Mazarin, principal ministre de Louis XIV, avait déjà pu juger de sa vivacité d'esprit et de son énergie.
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