Fin de la guerre de Cent Ans (1415-1453)

Atlas historique de la France
p.73

Le rêve brisé de l'union

Le traité de Troyes a pu nourrir, un temps, le rêve d'une union des deux plus vieilles ennemies d'Europe. Le renforcement des États et la naissance de l'idée nationale débouchèrent au contraire sur l'affermissement d'une conscience du bien public à l'échelle du royaume. Charles VII sut en tirer profit.

« Il faut réhabiliter Charles VII ! »

On attribue toujours à Jeanne d'Arc la victoire de la France à l'issue de la guerre de Cent Ans. Et s'il fallait plutôt y voir le résultat de la laborieuse patience de Charles VII, ce roi négligé et mal aimé ? Pour Philippe Contamine, cela ne fait pas de doute.

Jeanne d'Arc était-elle un génie militaire ?

Combattante aguerrie, Jeanne fit preuve d'une étonnante maîtrise dans le maniement des armes et le commandement des hommes. Même si Charles VII lui refusa toujours la responsabilité de l'armée royale, elle sut user de son extraordinaire ascendant et joua un rôle décisif dans la prise de plusieurs places fortes. Au point d'apparaître pleinement comme un chef de guerre.

Résistance et collaboration : le cas Jeanne d'Arc

Annexée par la droite - voire par Vextrême droite -, revendiquée par la gauche, Jeanne d'Arc est devenue un symbole aussi commode que contradictoire. Reste le problème de fond : pourquoi une prisonnière de guerre est-elle traduite devant un tribunal d'Eglise ? Pourquoi les historiens, inlassablement, continuent-ils à instruire le procès ? Jean Imbert, en juriste, a repris les pièces du dossier.

Les militaires du Moyen Age

La guerre de Cent Ans, Bouvines, la nécessaire défense du territoire ne suffirent pas à engendrer un service militaire obligatoire. Il fallut attendre Charles VII, rappelle Philippe Contamine* dans un ouvrage remarquable, pour qu'une armée permanente vît le jour en France.