Philippe Contamine

« Il faut réhabiliter Charles VII ! »

On attribue toujours à Jeanne d'Arc la victoire de la France à l'issue de la guerre de Cent Ans. Et s'il fallait plutôt y voir le résultat de la laborieuse patience de Charles VII, ce roi négligé et mal aimé ? Pour Philippe Contamine, cela ne fait pas de doute.

La fabrique des héros

Jeanne d'Arc, Du Guesclin, le Prince Noir... Que serait la guerre de Cent Ans sans ses grands capitaines ? Philippe Contamine revient sur la construction de leur légende, qui débute de leur vivant et n'a cessé de s'amplifier.

« On a fait donner les canons à Crécy »

C'est en 1346, à Crécy, pendant la guerre de Cent Ans, que les canons auraient été utilisés pour la première fois, dans une bataille rangée entre Français et Anglais. Les armes à feu, cependant, ne deviendront décisives qu'au XVIe siècle. La révolution des canons fut lente à s'accomplir.

Portrait de Jeanne en illuminée

Devant les libertés que Luc Besson s'est accordées avec sa Jeanne, le médiéviste, parfois, rechigne. Mais il est séduit par ce portrait de sainte à la dévotion exacerbée, presque maladive. Une illuminée capable de mener à bien une entreprise fabuleuse.

Jeanne d'Arc était-elle un génie militaire ?

Combattante aguerrie, Jeanne fit preuve d'une étonnante maîtrise dans le maniement des armes et le commandement des hommes. Même si Charles VII lui refusa toujours la responsabilité de l'armée royale, elle sut user de son extraordinaire ascendant et joua un rôle décisif dans la prise de plusieurs places fortes. Au point d'apparaître pleinement comme un chef de guerre.

Bruits, rumeurs et propagande

Des l'arrivée de Jeanne a Chinon, au début du mois de mars 1429, l'aventure d'une jeune fille décidée à lever le siège d'Orléans et à faire sacrer le roi à Reims se répand, de façon informelle, un peu partout. La Pucelle est présentée comme investie d'une mission et de pouvoirs surnaturels. Bientôt, on rapporte ses exploits. Une « légende dorée » qui suscite les rumeurs les plus folles. Et sera habilement orchestrée par la propagande royale.

Seigneurs et citadelles

Donjons, manoirs, forteresses, citadelles : entre le xe et le xve siècle, la France se hérisse de bâtiments fortifiés qui ont pour principale fonction d'asseoir et de manifester la domination d'un seigneur sur son territoire. Un phénomène d'une ampleur extraordinaire, traduisant et suscitant un bouleversement total - géographique, économique et politique - du paysage du royaume.