Maurice Lever est un historien atypique. Son domaine de prédilection : les exclus, les marginaux, les réprouvés, tous ceux que la société d'Ancien Régime a enfermés et censurés. Sa biographie magistrale du marquis de Sade sera bientôt portée à l'écran par Hollywood.
Rien de nouveau sous le soleil. Pas même cette pauvreté qu'on dit « nouvelle ». Depuis que le monde est monde, elle empoigne l'humanité, engendrée par les mauvais coups du destin qu'on nomme aujourd'hui conjoncture. Ecoutez la chanson très triste des Nouveaux Pauvres médiévaux. Honteux, glorieux, révoltés ou suicidaires, ils avaient déjà imaginé toutes les parades.
On ne meurt pas, on « tourne le coin », on «va sous les fleurs», on «avale son bulletin de naissance». Quel feu d'artifice ! Demain, vous ne comprendrez peut-être plus. C'est au moment où l'argot «lâche la rampe», constate Jacques Cellard, qu'on s'intéresse sérieusement à lui*.
La peste a Paris ? Mais c'était hier, en 1920... A partir de documents nouveaux, Jean Héritier part à la recherche des bubons et découvre, en passant, les fantasmes des Parisiens.
On peut avoir un faible taux de criminalité et une pègre active et nombreuse... Tel est le paradoxe du Japon dont les gangsters, les « Yakuza », constituent Tune des plus anciennes organisations criminelles du monde. Philippe Pons nous raconte leur étonnante histoire et dévoile ici l'ampleur de leur influence dans la société nippone d'aujourd'hui.
Pourquoi, au xvir siècle, a-t-on décidé d'enfermer pauvres et mendiants dans des «hôpitaux généraux»? C'est à cette question - essentielle à la compréhension de notre attitude actuelle face aux exclus et aux déviants - que répond ici Roger Chartier, un des plus importants spécialistes français de la marginalité.
Domestiques, clowns ou gentilhommes... C'est depuis l'Antiquité que les nains ont été tenus à l'écart de la société.
A la fin du XIXe siècle, le vagabond scandalise. Maints articles et maints ouvrages d'hygiène sociale en décrivent les dangers. L'ordre industriel a juré sa perte.
