La Belle Époque a promu la maison de rendez-vous, au détriment du grossier lupanar. Et tandis que la « cocotte » prend l'aspect d'une femme respectable, l'épouse bourgeoise s'érotise lentement.

Une révolution extraordinaire, dans un domaine particulièrement difficile à appréhender pour l'historien : celui du temps, tel qu'il s'écoule, tel qu'on le divise, et tel qu'il est perçu par les individus. C'est cette révolution, entamée à la fin du XVIIIe siècle, que le XXe siècle a vue aboutir. Quand le travail, toujours tant exalté, a commencé à reculer au profit du loisir.

Le projet d'Alain Corbin : choisir, au hasard, dans les archives du siècle dernier, un parfait inconnu, un homme qui n'a pas laissé de traces. Au terme d'un minutieux travail de recherche, lui redonner vie, ressusciter son milieu, son entourage, son environnement... Un pari extravagant ! Et, au bout du compte, un livre exceptionnel.

La vie et les conditions de travail à l'usine furent, pour les ouvriers du XIXe siècle, une terrible réalité. Mais aussi, pour les écrivains de l'époque, l'occasion d'inventer un nouveau « type » littéraire - et largement imaginaire : celui du prolétaire vêtu de la blouse et de la casquette.

Que savons-nous des émotions ressenties par un chasseur du Moyen Age ? A partir de quel moment le public anglais, influencé par les romans qu'il lisait, a-t-il commencé à s'émouvoir au spectacle de la mer? Voilà des questions qui illustrent le travail pionnier d'Alain Corbin. Il nous confie ici comment il exerce son métier d'historien des émotions et des sensibilités.

La Belle Epoque a promu la maison de rendez-vous, au détriment du grossier lupanar. Une mutation qui en dit long sur la variation des mœurs, des fantasmes et des aspirations sociales.

Au XIXe siècle, le pouvoir médical se déchaîne. Les manuels de « savoir-aimer » se multiplient. Au médecin de prescrire les remèdes de Y amour !