Quand la pédophilie devient un scandale
C'est à la fin du XIXe siècle que la pédophilie est devenue un scandale. Sanctionnée au nom de la morale, elle fut pourtant revendiquée par quelques-uns, dans les années 1970, au nom de la liberté des moeurs. Depuis les années 1980, c'est de nouveau la sévérité qui prévaut. Au point qu'elle apparaît aujourd'hui comme le crime suprême.
Le pédophile, le juge et le journaliste
C'est à la fin du XIXe siècle que la pédophilie est devenue un scandale. Sanctionnée au nom de la morale, elle fut ensuite revendiquée par quelques-uns, au nom de la liberté des moeurs. Depuis les années 1980, c'est de nouveau la sévérité qui prévaut. Et la protection de l'enfant.
Les enfants criminels de la Belle Époque
Le 10 décembre 1909, a Jully, dans l'Yonne, deux jeunes garçons assassinent, sans mobile apparent, cinq personnes à coups de hache et de revolver. L'affaire va faire les délices des journaux pendant plusieurs mois. Les enfants criminels, à toutes les époques, sont une monstruosité à laquelle il faut bien trouver un responsable. Aujourd'hui on met en cause la télévision. Au début du siècle, on incriminait l'école sans Dieu.
Le crime du train 826
Le 16 décembre 1909, on retrouve sur une voie ferrée le corps affreusement mutilé d'une femme. Elle a été assassinée dans le train 826qui reliait Montargis à Paris. Le fait divers prend aussitôt, dans la presse de l'époque, une dimension exceptionnelle. Car il symbolise à merveille les angoisses et les obsessions de l'opinion publique.
Et la presse inventa le crime passionnel
A la fin du siècle dernier, deux femmes font la une de l'actualité : Marie Bière, artiste lyrique, a tenté d'assassiner son amant volage ; la comtesse de Tilly a vitriolé la maîtresse de son mari. Ces femmes bafouées sont belles, dignes, désespérées ; elles expriment d'authentiques remords. Le public suit leur procès avec enthousiasme. Le crime passionnel fera désormais les beaux jours de la presse.