Gilbert Garrier

Naissance des grands crus

Champagne pétillant des fêtes, pommard, château -lafite dégustés avec vénération : les grands crus font aujourd'hui partie d'un art de vivre à la française. Ils doivent beaucoup aux Anglais, qui ont découvert l'intérêt d'un Champagne mousseux et fait le succès du bordeaux. Mais aussi aux Bourguignons...

Et les bourgeois se mirent à boire du vin

Vins du Rhin, de Tokay, de Chypre ou d'Espagne, chateau-margaux ou clos-de-vougeot : les caves bourgeoises du xixe siècle sont bien remplies. Et l'on s'habitue, chez soi comme au restaurant, dans les maisons closes comme dans les familiales parties de campagne, aux délices de cette boisson réputée aristocratique. Ainsi s'élabore une culture du vin dont Gilbert Garrier vient de retracer les étapes dans son dernier ouvrage*.

Et le plant américain sauva la vigne française...

Au début des années 1880, le vignoble français est ravagé par le phylloxéra. Pour le sauver, deux écoles s'affrontent: les «américanistes» prônent l'adoption de plants américains; les «sulfuristes» s'opposent violemment à cette solution antifrançaise et chantent les vertus du sulfure de carbone. Il faudra dix ans pour que l'opinion bascule en faveur des cépages d'outre-Atlantique.