Guy Pervillé

17 octobre 1961 : trois récits pour un massacre

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers de manifestants se rassemblaient à Paris, à l'appel du FLN, pour protester contre le couvre-feu imposé aux « Français musulmans ». L'événement et ses conséquences tragiques ont d'abord fait l'objet d'un « oubli » très officiel. Puis d'une enquête qui donnait la parole, pour la première fois, aux victimes et aux témoins. Aujourd'hui, alors que le procès de Maurice Papon replace ce drame au cœur de l'actualité, Guy Pervillé, historien de la guerre d'Algérie, nous propose sa version des faits. Dépassionnée et rigoureuse*.

Terrorisme et torture : la bataille d'Alger de 1957

En octobre 1957, les « paras » du général Massu sortent vainqueurs de la bataille d'Alger, déclenchée neuf mois plus tôt contre les indépendantistes algériens. Les réseaux nationalistes semblent définitivement démantelés... Quarante ans après les faits, Guy Pervillé revient en historien, aussi objectivement que possible, sur l'événement : les mécanismes du terrorisme, la question du nombre des victimes. Et l'ampleur de la torture pratiquée par l'armée française.

Le jour où le FLN déclara la guerre à la France

Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, près de soixante-dix attentats et sabotages furent commis en une trentaine de points du territoire algérien. Ils causèrent sept morts et quatre blessés. Peu d'observateurs prirent au sérieux la revendication de ces attentats par un groupuscule algérien jusque-là inconnu, le FLN. Il allait pourtant gagner la guerre...

La France n'avait pas perdu la guerre...

Comment la France a-t-elle pu perdre, en 1962, une guerre presque gagnée en 1960 ? Aux yeux de nombreux militaires, c'est le général de Gaulle qui en porte la lourde responsabilité. Pourtant, lui aussi croyait à la supériorité militaire de la France. Mais il savait que seule une solution politique pouvait régler définitivement le problème algérien.

Le jour où de Gaulle a décidé l'indépendance de l'Algérie

« Vous savez bien que tout cela finira par l'indépendance ! » aurait déclaré de Gaulle à propos de l'Algérie dès 1944. «Vive l'Algérie... française!» s'exclame-t-il en juin 1958. Alors, le Général a-t-il trompé ? Ou s'est-il trompé ? Quand a-t-il finalement arrêté l'indépendance algérienne ? Ne s'y est-il pas plutôt résigné ? Sur ces questions, les témoignages, les déclarations publiques et les confidences privées se contredisent souvent. Guy Pervillé verse ici toutes les pièces au dossier.

Le terrorisme dans la guerre d'Algérie (1954-1962)

Nombre de mouvements de libération voient dans le cas algérien la preuve de l'efficacité et de la légitimité du terrorisme. En suivant la stratégie des nationalistes algériens du FLN, Guy Pervillé se demande si le terrorisme a accéléré la fin de la guerre ou s'il l'a prolongée inutilement. Son analyse sera sûrement discutée*.

Guerre d'Algérie : l'abandon des harkis

«Traîtres» aux yeux des Algériens, qui en massacrèrent un grand nombre, abandonnés par la métropole, qui ne les considérait pas comme de «vrais» Français, les Harkis connurent un triste sort à la fin de la guerre d'Algérie. Devant les pièces de ce pénible dossier, Guy Pervillé conclut à la responsabilité directe du pouvoir gaulliste.

La guerre d'Algérie sans mythes ni tabous

Vingt ans après la fin de la guerre d'Algérie, les passions ne sont pas éteintes. Pour expliquer ce dramatique épisode, il faut définir exactement le rôle joué par le peuple algérien dans le conflit. Pour les uns, l'insurrection déclenchée le 1er novembre 1954 exprimait la « volonté générale des Algériens ». Pour les autres, les « Français musulmans » furent les principales victimes de la « guerre subversive ». Guy Pervillé n'hésite pas à plonger au cœur de la controverse. Sans mythes ni tabous.