Thomas d'Aquin un universitaire au Moyen Age
Voyageur infatigable, travailleur acharné et doté d'une capacité d'abstraction hors du commun, Thomas d'Aquin se trouve au cœur des débats qui agitent l'Eglise et l'Université au XIIIe siècle. A Paris, sur les pentes de la montagne Sainte-Geneviève où les étudiants s'exercent aux discussions publiques, ce professeur admiré et contesté éprouve ses thèses théologiques. Pour comprendre l'œuvre de saint Thomas, Jacques Verger restitue ici les passions d'un temps où toutes les audaces intellectuelles semblent permises.
Du bon et du mauvais usage des anniversaires
L'université de Bologne n a pas neuf cents ans. Mais qu'importe l'histoire! Comme en 1888, elle célèbre cette année avec éclat un centenaire supplémentaire. L'enjeu des commémorations n'est-il pas avant tout symbolique?
La « République des lettres » au Moyen Age
Des recherches approfondies viennent de révéler que l'humanisme français n 'est pas un courant « importé » a Italie, mais un élément permanent et autonome de la culture médiévale nationale. Pour la première fois sans doute, naît un mouvement intellectuel parisien, avec ses chefs et ses mots a ordres, lié directement au pouvoir et au roi. Les intellectuels ne s'écarteront guère de ce modèle fixé une fois pour toutes.
Moyen age : pas d'université sans liberté !
« Autonomie », «Liberté »... Voilà les maîtres-mots des ministres chargés des universités, d'Edgar Faure à Alain Devaquet. L'idée n'est pas nouvelle. Un colloque récent révèle que les libertés étaient constitutives de la notion même d'universités dès leur création au Moyen Age*.
Les métamorphoses des chansons de geste
Le chevalier sans peur et sans reproche, le prince lointain, les païens impitoyables et la fiancée du preux... Les chansons de geste ont donné ses lettres de noblesse à la littérature française. Reste à saisir l'origine de ces épopées et les procédés utilisés par des auteurs généralement anonymes*.
Les malheurs d'Abélard
Il inspira l'amour et ces cris poignants d'Héloïse : « Mon cœur m'a quitté, il vit avec toi. Sans toi, il ne peut plus être nulle part. » Il enthousiasma Michelet qui admirait « ce chevalier errant de la dialectique, vainqueur et sans rival ». Des sources contradictoires, passées au filtre de la critique historique, Jacques Verger tire un portrait saisissant d'Abélard - un homme déchiré, au sens le plus profond du terme.
Les étudiants au Moyen Age
Trompeur François Villon ! L'étudiant au Moyen Age n'était pas un joyeux drille, compagnon des truands et des ribaudes. Cétait bien plutôt un conformiste, peu ouvert aux idées nouvelles, qui plaçait son savoir au service de l'État naissant.