Lors du grand vent de triomphalisme des années 1560-1570, la majorité des huguenots se concentre dans le sud de la France, où la noblesse s'est massivement convertie à la Réforme. La guerre, avec son cortège de pillages et de dévastations, a trouvé dans le Midi une terre d'élection.

La révocation de l'édit de Nantes, en 1685, ne fut pas une surprise. Mais l'aboutissement logique d'une politique d'exclusion. Depuis plus d'un demi-siècle, en effet, une répression systématique était engagée par le roi et les élites catholiques contre les « hérétiques ».

Au lendemain des guerres de Religion, les huguenots trouvent peu à peu leur place dans le royaume réunifié d'Henri IV puis de Louis XIII. Chronique d'une liberté recouvrée, à la faveur de l'édit de Nantes.

« Le Midi de la France est-il français ? » Cette question impertinente, Janine Garrisson la pose ici. De tradition, dit-elle, le Midi est romain, méditerranéen, cathare et occitan. Il a été violé, brutalisé et contraint à une union contre nature. Et de fait, conclut Janine Garrisson le Midi appartient aujourd'hui à l'« inexorable Hexagone».

François Ier mérite sûrement le titre de premier souverain absolutiste. C'est lui, en effet, qui a centralisé et unifié autour d'un groupe de décideurs un royaume où il se voulait le premier d'entre tous. Un centralisme encouragé par l'état de guerre qui occupe plus de seize ans de son règne.

« Tiens-toi droit ! Mange à petites bouchées ! Essuie ta bouche avant de boire ! » Avec quelle peine les manières les plus simples de se tenir à table se sont imposées... C'est ce qu'a découvert Janine Garrisson en lisant les manuels de savoir-vivre de jadis. Adieu ripailles, voici l'ère des convenances !