Comment devient-on Robert Brasillach ? Trente-cinq ans après l'exécution du rédacteur en chef de je suis partout, Pascal Ory, auteur des Collaborateurs*, nous explique l'itinéraire tragique de l'écrivain pris au piège des mots.

En cinquante ans de boy-scoutisme, Tintin est passé par bien des couteurs idéologiques. Le racisme et l'anticommunisme des débuts sont aujourd'hui bien connus. Le libéralisme prudent de la fin I'est aussi. Un point demeure obscur dans I'anniversaire que l'on célèbre cette année : la période de l'Occupation.

« Canards », « canulards », farces du 1er avril sont encore monnaie courante. Mais les grandes mystifications politiques appartiennent à un autre registre : ce sont des armes de combat, parfois redoutables.

La dégradation, plus ou moins ingénieuse, de quelques ableaux dans la Sorbonne occupée fit grand bruit en 1968 : inutile, cependant, d'attendre le Grand Soir pour s'apercevoir que le vénérable bâtiment est - aussi - une surprenante pinacothèque.

Chaque année désormais, par les soins des éditions Gautier-Languereau, un nouvel album des Aventures de Bécassine se réinstalle, en fac-similé, sur les étagères des libraires et des magasins à la mode. C'est, au-delà du rétro pour sociologue, un document d'histoire sociale non négligeable sur une certaine « vieille France ».