
La guerre des caricatures

A la grande loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 qui abolit la censure succède en France celle du 2 août 1882 qui vise à restreindre le supposé « déferlement » d'images obscènes. Encore fallait-il définir l'obscénité. Le début d'une passe d'armes entre la presse satirique et la justice de la République.
La consolidation de la IIIe République en France - grâce à la victoire des républicains aux législatives de 1876 et 1877 - s'accompagne d'une émancipation progressive de l'image imprimée qui bénéficie de progrès techniques depuis près d'une décennie. A Paris, une « explosion iconographique » remarquée conjugue affiches, publicités et reproductions photographiques. En effet, dès 1879, on assiste à un relâchement avéré des dispositifs de contrôle et du zèle répressif des pouvoirs publics.
La loi sur la presse du 29 juillet 1881 parachève donc une tendance perceptible depuis plusieurs mois. Abrogeant la censure, elle replace la presse dans un champ juridique relevant de la Cour d'assises, à l'exception de l'injure, de la diffamation et de l'outrage aux bonnes moeurs qui restent, eux, du ressort du juge correctionnel[1]. Mais, et c'est essentiel, ce dernier délit ne concerne plus que les écrits ou images « volantes », ces feuilles politiques ou licencieuses vendues à la pièce (ou sous le manteau) dans l'espace public et en boutique. La presse échappe dès lors au juge correctionnel, supposé plus sévère qu'un jury populaire, ce qui rejoint l'une des anciennes revendications des républicains depuis 1815.
La presse grivoise n'a pas attendu cette loi pour envahir la capitale avec des titres comme Le Piron, Le Boccace, Les Nouvelles drolatiques, reflets d'un public assez lettré ou étudiant. Quelques contemporains déplorent déjà une vague « pornographique ». Revendiquant le reflet de cette inflation visuelle de l'obscène imprimé, l'écrivain Jules Claretie n'hésite pas à conclure au terme de son ultime chronique du Temps en décembre : « Ci-gît 1880, l'année pornographique ».
Qu'est-ce qu'un dessin « grivois » ?
Dès le 2 août 1882, une nouvelle loi restreint le libéralisme de celle de 1881, prenant pour prétexte le « déferlement » d'images obscènes prétendument causé par l'assouplissement de la répression. Le texte étend les dispositions d'« outrage aux bonnes moeurs » - qui s'appliquaient à la littérature[2] - à toute la presse illustrée et correctionnalise l'infraction laissant à la magistrature le soin de décider de ce qui relève de l'obscénité ou non... C'est donc, un an après la loi du 29 juillet, un outil adapté au combat contre la presse satirique, bien que celle-ci ne soit jamais citée par le législateur. « La situation est relativement simple, écrit en 1973 le juriste Roger Errera. D'un côté un régime général de la presse qui garantit, depuis 1881, la liberté. [...] D'un autre côté, une sorte de codification, changeante avec les époques, de ce qu'"on ne peut pas laisser publier" en matière de "bonnes moeurs"[3]. »
Circonstance aggravante, la loi permet de poursuivre les images « non exposées ». Il suffit que la force publique trouve des imprimés dans un carton, au fond d'un dépôt de presse ou dans les piles à l'intérieur d'un kiosque pour qu'il y ait saisie. Cela a force de dissuasion à destination des vendeurs, a fortiori quand ceux-ci dépendent d'un renouvellement annuel de patente délivrée par la préfecture. Mais tout est là encore question de définition, le législateur se gardant bien de préciser ce qui, par son « obscénité », peut faire l'objet de poursuites et de sanctions. Cette dimension subjective entraîne l'argument premier des procès à venir à savoir le déni des compétences d'un tribunal en matière d'art, et le soupçon quasi instantané d'un motif politique dissimulé derrière une inculpation.
La loi du 2 août 1882 se présente donc comme la première d'une série étendue sur deux décennies, attestant le souci des pouvoirs publics de réglementer le visuel et de durcir les moyens de coercition abandonnés par les principes de la loi de 1881. Si beaucoup de magistrats ont démissionné en 1880 après les mesures anti-congrégations religieuses, ceux qui restent souhaitent fournir des gages à une République qui s'enracine et s'efforce de rassurer les milieux conservateurs. « La libération totale et définitive de la presse et de la librairie, rappelle l'historien Jean-Yves Mollier, effrayait presque autant les républicains modérés que les partisans de l'Ordre moral[4]. » La conséquence tient dans le chiffre recensé par Annie Stora-Lamarre, à savoir « les 75 procès entrepris contre les feuilles grivoises de 1880 à 1910 », la notion de « grivois » restant équivoque et le chiffre sans doute sous-estimé au regard des poursuites réellement engagées.
Une étape supplémentaire est franchie avec la loi du 5 avril 1884 qui accorde aux maires - et, à Paris, au préfet - le pouvoir d'interdire par arrêté (donc de façon discrétionnaire) les publications et images susceptibles de troubler l'ordre public, hors de tout procès. Cette prohibition s'accompagne d'un signalement rapide au Parquet, charge à celui-ci de prolonger la mesure par une poursuite pénale : le contrevenant risque « un emprisonnement de un mois à deux ans et une amende de seize à trois mille francs ». L'outrage aux bonnes moeurs est défini par « la vente, l'offre, l'exposition, l'affichage ou la distribution gratuite, sur la voie publique ou dans les lieux publics, d'écrits, d'imprimés autres que le livre, d'affiches, dessins, gravures, peintures, emblèmes ou images obscènes ».
Très précise sur les modalités de diffusion, la loi se garde bien de définir ce qui fait le caractère « obscène » du contenu. « Une fois prise la décision de poursuivre, une ordonnance est envoyée au préfet de police qui ordonne la saisie de tous les exemplaires du journal poursuivi, rappelle Stevens Rayant[5].[...] Les exemplaires saisis sont ensuite transmis au parquet, accompagnés d'un procès-verbal de chaque commissaire de quartier. »
Dans le contexte boulangiste
Le ministère public poursuit à partir de 1887 nombre de journaux satiriques, au coeur de la tourmente boulangiste qui voit se déchaîner une première « guerre iconographique ». Le 11 décembre 1887, un numéro du Courrier français, hebdomadaire illustré satirique dirigé par Jules Roques, est ainsi saisi. C'est la première des poursuites contre le journal. La couverture signée Willette représente Marianne assise sur l'échafaud, nue, jambes écartées, la lunette de la guillotine dessinant une auréole profane au-dessus de son bonnet phrygien (dessin 1). Avec pour légende « Je suis la Sainte Démocratie : j'attends mes amants ». Une lanterne est ornée d'un emblématique « 93 »[6]. Dessin de « droite » ou de « gauche » ? Les deux lectures sont possibles et le scandale assuré. L'affaire se solde par un non-lieu. Ce n'est que partie remise. Roques et son journal multiplient les couvertures satiriques les plus outrancières. Le 24 juin 1888, Le Courrier français est de nouveau saisi pour deux dessins d'Édouard Zier et Louis Legrand. L'oeuvre de Zier, « Les Parques », est une couverture (dessin 2) alors que celle de Legrand, « Prostitution » se trouve en page intérieure (dessin 3).
Entre-temps, une campagne de presse s'est déclenchée, dont les colonnes du journal satirique se sont fait l'écho dès le 1er juillet. Les critiques se concentrent contre le préfet de police Lozé, puis contre le ministre de la Justice Ferrouillat. Le Courrier français publie alors une caricature de ce dernier, à genoux devant une rangée de jeunes filles nues arborant sous ses yeux le journal satirique déployé pour masquer leur postérieur (dessin 4). Le procès donne lieu à une ordonnance de non-lieu et d'acquittement. Le parquet fait appel de la décision et entame une action entachée d'irrégularités, jusqu'à une condamnation finale confirmée en cassation. « La Cour, considérant dans les termes de l'article premier de la loi du 2 août 1882, que ces dessins, en effet, offensent ouvertement la pudeur en mettant sous les yeux du public des femmes dont les nudités et les attitudes équivoques ont été manifestement calculées dans l'intention d'éveiller des idées de lubricité. Qu'il suffit d'observer soit la licence des sujets, soit la brutalité de la forme pour demeurer convaincu que sous couleur d'une oeuvre artistique, Roques et ses collaborateurs ne poursuivent, par la publication incriminée, qu'une spéculation contre les bonnes moeurs dans laquelle l'esprit de lucre n'est contenu par aucun scrupule de moralité publique. Par ces motifs [...] condamne Roques, directeur du Courrier français, à quatre mois de prison et 2 000 francs d'amende, Louis Legrand, dessinateur, à deux mois de prison et 500 francs d'amende, Zier, dessinateur, à un mois de prison et 100 francs d'amende, Lanier, imprimeur, à un mois de prison et 1 000 francs d'amende. »
Suite à cette condamnation, Le Courrier français publie de nouveau les dessins incriminés mais... de dos (dessin 5). Une fois de plus, Roques met les rieurs de son côté. Le parquet finit par comprendre que les interdits et assignations dont il continue d'accabler le journal de Roques ne sont pas étrangers à la hausse de ses tirages - entre 20 000 et 40 000 exemplaires - et à sa popularité grandissante. Les procès contre Le Courrier français décroissent peu à peu jusqu'en 1895. Ce qui n'empêche pas certaines feuilles plus modestes de disparaître sous le poids des condamnations pour outrage aux bonnes moeurs comme L'Écho des boulevards en 1892. Les lois scélérates de 1893 et 1894 aggravent encore la tendance.
Héritant du surnom déjà porté de « Père la pudeur »[7], le sénateur René Bérenger reprend le flambeau et se signale par une intense activité sur le plan législatif aussi bien que militant. Il fait voter la loi du 16 mars 1898, qui aggrave les peines pour toute « publication obscène ou contraire aux bonnes moeurs » : le condamné encourt 5 000 francs d'amende, deux ans de prison.
Un éclat de rire général
Dans ce contexte d'activisme intense des ligues de moralité se déroule une nouvelle passe d'armes entre satire et justice. Elle concerne Le Rire, hebdomadaire illustré humoristique. Malgré ses deux ans d'ancienneté, ce journal est, en 1896, un titre « puissant », concentrant l'élite des dessinateurs satiriques français et en passe d'atteindre un tirage qu'on estime à 100 000 exemplaires autour de 1900. Le 3 janvier 1897, le numéro du 26 décembre est saisi. Il a une couverture signée Willette : « La prière de Madeleine ». Le motif représente une scène d'intérieur apparemment fort sage. Le sourire émanant de la jeune femme dénudée qui se réchauffe près de la cheminée devant son amant vêtu, évoque l'infidélité du monsieur. A la stupeur générale, le numéro est saisi. A première vue, l'objet de la poursuite reste obscur. « L'accusation me reprochait, raconte Willette, d'avoir dessiné un phallus dans la moulure d'une table et d'avoir complété ce détail par la rondeur d'un chapeau melon. » Pour couronner le tout, la lampe éclairée est vue comme une métaphore de l'orgasme féminin (dessin 6). Cette trouvaille est l'oeuvre d'un jeune substitut du parquet, le juge Leloir. L'inculpation provoque un tollé.
Le sénateur Bérenger, prudemment, se désolidarise de cette initiative judiciaire. Quelques jours plus tard, le juge d'instruction Paul Bertulus rend une ordonnance de non-lieu et l'affaire se termine en éclat de rire général lorsque Willette publie un deuxième dessin en couverture du Rire daté du 30 janvier 1897, où il pointe jusqu'à l'absurde le moindre détail qui lui a valu d'être convoqué devant la justice - le substitut Leloir se retrouvant au passage affublé d'un groin (dessin 7).
Cette nouvelle affaire peut sembler anodine. Pourtant, elle traduit un paradoxe : alors que la législation ne cesse de se durcir, des journaux comme Le Rire sont préservés par leur stature et leur diffusion et le nombre des feuilles satirico-humoristiques connaît son apogée autour de 1900 sans que s'en émeuve pour autant la justice. Seuls des titres plus modestes comme La Vie en rose continuent d'être poursuivis. « En 1898, note Claire Maingon, la notion d'outrage aux bonnes moeurs est remplacée par celle d'outrage "contraire" aux bonnes moeurs, élargissant le spectre au-delà de l'intention de l'artiste. » L'oeuvre de Bérenger est parachevée par le Congrès international contre la pornographie, tenu à Paris les 21 et 22 mai 1908, et matrice de l'Union internationale des sociétés antipornographiques qui se pose à Genève la même année. Sans grand effet immédiat cependant.
Les dessinateurs ripostent avec la fondation en 1906, à l'initiative de L'Assiette au beurre, d'une Ligue pour la liberté de l'art, soutenue par près de 500 artistes (Willette, Louis Morin, Adrien Barrère, Jules Grandjouan, etc.). Leur but est de « défendre les littérateurs, artistes et ouvriers d'art lorsqu'ils sont menacés dans leur personne ou dans leurs droits. Protéger les oeuvres et ouvriers d'art contre toutes les entraves apportées à la publication et à la vente des productions artistiques et littéraires ». La profession de foi atteste une synergie inattendue entre une défense commune contre les attaques des ligues de moralité et l'embryon d'un droit d'auteur en matière visuelle.
De l'autre côté de la barricade, les armes s'affûtent elles aussi. En 1904, l'abbé Bethléem publie son célèbre « Romans à lire et romans à proscrire ». Si l'abbé se préoccupe d'abord des publications écrites, il reprend bientôt à son compte l'activisme des ligues de vertu contre les kiosques à journaux. Mais l'infléchissement notable concerne le motif invoqué de la « croisade » : désormais, ce sont moins les populations « influençables » que l'on cherche à « protéger » de l'outrance visuelle que l'enfance. Cette injonction archétypale de la norme vertueuse devient vite le socle de l'argumentation en faveur d'une répression des images.
La cigarette de trop
En mars 1911, le Bureau de la société des artistes humoristes, Forain, Willette et Léandre en tête, accepte une rencontre officielle avec le sénateur Bérenger. L'événement fait sensation. Les deux parties se quittent sur un consensus relatif concernant la « vraie » pornographie, celle de la photographie obscène et de l'image clandestine.
Pourtant, quelques jours plus tard, Francisque Poulbot (qui a laissé son nom à ses représentations de « titis parisiens ») est poursuivi sur une plainte de l'infatigable sénateur Bérenger à propos d'un dessin paru en couverture des Hommes du jour. Et intitulé « La première cigarette »(dessin 8).
Le conflit est d'autant plus intense que la plupart des caricaturistes - Albert Robida, Louis Morin ou Benjamin Rabier - deviennent des illustrateurs de livres pour enfants. Un grand nombre de portes se ferment pour les artistes : ainsi, Willette voit-il avorter un projet de plafond pour un grand magasin à la suite de pressions.
Cet enchevêtrement de procédures coercitives ne doit pas laisser à penser qu'il y ait une continuité de la censure, de l'empire autoritaire à la nouvelle République. La loi de 1882 ne vide pas la « grande » loi du 29 juillet 1881 de sa substance. Elle traduit plutôt une peur diffuse, inscrite chez les élites. Peur des médias, de leur nouvel impact et de la montée de l'opinion publique que Zola salue bientôt dans ses articles sur Dreyfus ; peur du trait satirique et de l'acculturation particulière au politique qu'il entraîne ; à l'inverse, peur d'une répression plus brouillonne qu'ordonnée, menant à coup sûr de nombreux dessinateurs ou directeurs de presse à l'autocensure. La Première Guerre mondiale apaise les querelles mais la peur des images n'a pas fini de faire parler d'elle.
Notes
1. Cf. J.-N. Jeanneney, « IIIE République : droit au blasphème », L'Histoire n° 410, avril 2015.
2. Comme en témoignent les retentissants procès, en 1857, contre Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire et Madame Bovary de Gustave Flaubert.
3. R. Errera, « Les infortunes de la censure », Esprit n° 422 (3), mars 1973.
4. J.-Y. Mollier, Le Camelot et la rue, Fayard, 2004, pp. 33-34.
5. Cf. S. Rayant, « La censure du dessin de presse pour obscénités, 29 juillet 1881-8 juillet 1891 », C. Méneux, E. Pernoud, P. Wat (dir.), Actes de la journée d'étude « Actualité de la recherche en XIXe siècle », master 1, 2012 et 2013.
6. Cf. L. Bihl, « Le scandale de la "Sainte Démocratie" de Willette », Papiers-Nickelés n° 32, 2012.
7. Le surnom avait déjà été attribué à Paul Coutelat du Roche, l'inspecteur de la police des moeurs qui vérifiait la bienséance du « retroussé » des danseuses de cancan à l'Élysée-Montmartre.
Image : La tentation de saint Ferrouillat. Dessin de Jean-Louis Forain, le 12 août 1888. BNF, département fonds du service reproduction, Z-Audeoud.
Historien des médias, maître de conférences à l'université Paris-I, Laurent Bihl a notamment dirigé La Caricature. Et si c'était sérieux ? (Nouveau Monde Éditions, 2020, 2e édition).
Le combat contre les dessins de presse ne concerne pas que la religion. On a un peu oublié qu'à ses débuts la IIIe République s'est attachée à définir l'obscénité. C'est la presse satirique qui était aussi visée. Laurent Bihl a travaillé dans le cadre de sa thèse (La Grande Mascarade parisienne, Nouveau Monde Éditions, à paraître) sur un corpus de plusieurs centaines de milliers d'illustrations de presse.
Obscénité
Propos, écrits ou dessins qui blessent ouvertement la pudeur, surtout par des représentations d'ordre sexuel ou scatologique.
Outrage aux bonnes moeurs
La loi du 2 août 1882 fait entrer dans le droit commun « toute exposition » ou « distribution de chansons, pamphlets, figures ou images contraires aux bonnes moeurs » commises à l'aide de tout moyen de communication autre que le livre ou la parole.
Censure
Surnommée « Anastasie », elle repose sur le contrôle préalable des publications. C'est donc une obligation de faire viser a priori l'imprimé. La loi de 1881 met fin à la censure de presse.
Absurdité Le Rire publie un dessin de Willette « La prière de Madeleine » inconvenant selon le juge Leloir (ci-contre). Il voit dans le chapeau de l'homme un phallus et dans la lampe éclairée une métaphore de l'orgasme féminin. Un non-lieu est prononcé. Willette publie alors un nouveau dessin de la scène à laquelle participe Leloir affublé d'un groin (ci-dessus).
L. Bihl, « Les données législatives et les politiques de coercition de l'image dans la presse parisienne entre 1881 et 1914 », J. Requate (dir.), Das 19. Jahrhundert als Mediengesellschaft, DHIP-IHA, Munich, 2009.
P. Durand, P. Hébert, J.-Y. Mollier, F. Vallotton, La Censure de l'imprimé. France, Belgique, Québec et Suisse romande, XIXe et XXe siècles, Québec, Nota Bene, 2006.
M. Iacub, Par le trou de la serrure. Une histoire de la pudeur publique, XIXe-XXe siècle, Fayard, 2008.
C. Maingon, L'il en rut. Art et érotisme en France au XIXe siècle, Norma Editions, 2021.
A. Stora-Lamarre, L'Enfer de la IIIe République. Censeurs et pornographes, 1881-1914, Imago, 1990.