Afrique

Des villes révélées par l'archéologie

M ême s'il y eut, dès l'Antiquité, de grands centres urbains en Afrique Kerma et Méroé en Nubie, Aksoum en Éthiopie, Djenné-Jeno le long du fleuve Niger, l'aspect exceptionnel de la période médiévale est la multiplication des villes. Les sources externes, généralement arabes, décrivent des centres urbains organisés, à la fois sièges de pouvoir et grandes places commerciales. Pourtant l'Afrique possède peu de plaines alluviales propices aux fortes densités de population ; la fragilité des environnements, l'insécurité climatique y favorisent plutôt l'habitat dispersé. C'est dire ce que l'émergence de ces agglomérations humaines doit à la mise en place de grands axes de communication, dans un contexte d'ouverture de l'Afrique au monde. Alors que des régions entières se trouvent reliées au monde arabo-musulman par le grand commerce, de nouvelles élites marchandes apparaissent, promptes à mettre en commun les infrastructures de leurs activités marchés, entrepôts et à afficher les signes extérieurs de leur prospérité maisons, jardins, édifices publics, pendant que les élites politiques font montre d'un apparat royal. Enfin, une nouvelle religion, l'islam, s'impose en lieu et place des cultes diversifiés ancrés dans les terroirs paysans, et aspire à rayonner dans un espace centré autour du lieu de culte collectif, la mosquée.

La fin de l'Afrique portugaise

Au terme d'un conflit sanglant de quatorze ans et de cinq siècles de présence portugaise, disparaissait, au milieu des années 1970, l'empire africain créé par Lisbonne. Avec lui prenait fin la dictature mise en place par Salazar quatre décennies plus tôt.

Le grand rêve de l'unité africaine

Jusqu'en 1958, la revendication des leaders africains n'était ni l'indépendance ni la création d'États-nations. L'idée était plutôt de réformer le cadre impérial de l'intérieur et de constituer une fédération africaine. Le chemin qui a finalement été suivi n'était pas tracé d'avance.