Français mais pas citoyens
Après la conquête, les habitants de l'Algérie sont soumis à une régime d'exception et, bien que déclarés français en 1865, privés des droits civiques.
Après la conquête, les habitants de l'Algérie sont soumis à une régime d'exception et, bien que déclarés français en 1865, privés des droits civiques.
Le 18 mars 1962, les accords d'Évian sont signés. Le 26 septembre, Ben Bella prend le pouvoir. Pendant ces six mois, des conflits terribles ont fait rage entre le gouvernement provisoire, des dirigeants du FLN et les forces armées. Entretien avec Amar Mohand Amer
Le 18 mars 1962, les accords d'Évian mettent fin à la guerre. Les Documents diplomatiques français révèlent dix-huit mois de conversations officieuses où, dans le plus grand secret, émissaires et membres du gouvernement ont négocié avec le FLN. Et cédé progressivement à la plupart de ses exigences.
La France reste au premier rang des échanges avec l'Algérie, nous explique l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt.
Sur un million de pieds-noirs vivant en Algérie en 1954, 200 000 y demeuraient encore en janvier 1963. Que sont-ils devenus ?
A Alger, cette année-là, des femmes se dévoilent en public.
En août 1940, les deux tiers de la France sont sous la botte nazie. L'Algérie semble épargnée, mais le cri est général : « Hitler arrive ! » Dans l'esprit de millions d'Algériens illettrés naît un espoir nourri par des décennies de frustrations.
Ce 21 avril 1961, à Paris, l'inquiétude est au plus vif : les généraux Challe, Salan, Zeller et Jouhaud ont tenté de s'emparer du pouvoir à Alger. Le pays est-il menacé de guerre civile ? Certes, de Gaulle affirme sa détermination à ne pas céder aux putschistes, mais le Premier ministre Michel Debré lance un appel affolé aux Français. Pourtant, dès le 25, l'insurrection retombe. Tant de peur pour si peu ?... Les archives nous permettent de mieux comprendre pourquoi la rébellion s'est effondrée si facilement.
Dès le début du XXe siècle, réformistes musulmans et militants révolutionnaires ont jeté les bases du nationalisme algérien. Leur credo ? « L'islam est ma religion, l'arabe est ma langue, l'Algérie est ma patrie. »
Jusqu'en 1958 et le retour au pouvoir du général de Gaulle, la France reste aveuglément cramponnée à une fiction : l'Algérie est française. L'enlisement dans la guerre, ouverte en 1954, est le seul horizon. L'Algérie indépendante restera marquée par cette naissance au forceps.
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