Et les Allemands inventèrent la guerre chimique
22 avril 1915 : les Allemands envoient 150 tonnes de chlore sur les lignes françaises, espérant remporter une victoire décisive - qui n'aura pas lieu. Mais ils viennent d inventer la guerre chimique*.
22 avril 1915 : les Allemands envoient 150 tonnes de chlore sur les lignes françaises, espérant remporter une victoire décisive - qui n'aura pas lieu. Mais ils viennent d inventer la guerre chimique*.
Depuis l'effondrement du système communiste, les anciens pays de l'Est n'ont pas seulement ouvert leurs archives. Ils ont aussi restitué leurs trésors de guerre. Parmi lesquels les tableaux pillés en France par les nazis pendant le dernier conflit mondial, et qui viennent de rentrer à Paris.
L'attentat de Sarajevo aurait pu n'ouvrir la voie qu'à une nouvelle crise balkanique. Mais c'est un conflit mondial qui éclate. Dans l'ouverture des hostilités, l'Allemagne a joué un rôle important. Est-elle pour autant responsable de la guerre ?
Francfort est aujourd'hui le siège de la Bundesbank, qui dicte sa politique monétaire à ses partenaires européens ; elle accueille tous les ans la plus importante foire du livre du monde. Les raisons de ce succès et de cette opulence, il faut les chercher dans l'initiative de Charlemagne qui, en 794, fit de la ville sa capitale financière...
Le 20 septembre prochain, l'Europe de Maastricht sera soumise au référendum. Elle se constituera pour une large part, on le sait bien, sous influence allemande. Est-ce pour cette raison qu'un fort mouvement antieuropéen a vu le jour en France ? Est-ce aussi parce que, aux yeux de l'opinion, l'Allemagne reste l'ennemi héréditaire ? Quoi qu'il en soit, on oublie trop souvent, dans ce débat, l'ancienneté des liens entre les deux pays : au siècle dernier, la pensée française s'est d'abord formée à l'école de l'Allemagne.
Les archives de la Stasi sont à l'origine d'incroyables découvertes : une nation entière pouvait être contrôlée dans ses moindres mouvements, dans son intimité la plus secrète, par des policiers, des délateurs, et toute sorte de collaborateurs occasionnels. Ces dossiers secrets aujourd'hui rendus publics mettent à nu les rouages du régime de l'ex-RDA. Une polémique a surgi : l'Allemagne était-elle condamnée, du fait de son passé nazi, à cette surveillance de tous par tous ?
En juin 1948, Staline tente un coup de poker: bloquer les accès des secteurs ouest de Berlin. Les Occidentaux ne cèdent pas: dès le 25 juin, le commandement américain met en place un gigantesque pont aérien pour ravitailler la ville. Les «anges de fer» vrombissants, qui atterrissent toutes les soixante secondes, deviennent le symbole de la lutte pour la liberté que mènent les Berlinois de l'Ouest. La division de l'Allemagne est dès lors inéluctable.
En octobre 1990, la réunification a permis à l'Allemagne de retrouver une souveraineté que les vainqueurs de la guerre avaient partiellement confisquée. Sur quelle identité nationale se sont donc construites la RFA et la RDA pendant plus de quarante ans ? Peut-on dire que la nation allemande renaît aujourd'hui de ses cendres? Pour Alfred G rosser, ce nationalisme est bel et bien mort avec la chute du nazisme. Pour d'autres (cf. notre enquête, p. 40), // existe encore un sentiment national allemand. Et alors ?
«Démissionne» par l'empereur Guillaume II le 20 mars 1890, le chancelier Bismarck est l'objet d'un véritable culte après sa mort. Étrange apothéose, puisque Bismarck incarnait, dans une Allemagne conquérante et moderne, une Prusse terrienne, conservatrice et protestante. Autrement dit, un monde en voie de disparition.
Y a-t-il une « conscience nationale » est-allemande, demande Anne-Marie Le Gloannec ? La question est brûlante. Elle conditionne l'avenir des deux Allemagnes. Et celui de l'Europe*.
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