Gdansk face à sa mémoire allemande
Danzig, l'allemande, Gdansk la polonaise : depuis un siècle, la cité située sur la mer Baltique est au coeur de toutes les tragédies.
Danzig, l'allemande, Gdansk la polonaise : depuis un siècle, la cité située sur la mer Baltique est au coeur de toutes les tragédies.
Alors que s'installe la république de Weimar, révolutionnaires bolcheviques et milices d'extrême droite jettent l'Allemagne dans la violence. Une brutalité qui gagne les terres baltes et russes.
Les Allemands en ont été longtemps persuadés : s'ils ont été vaincus en 1918, c'est à cause des mutins, des révolutionnaires, de l'arrière, des politiques. L'armée aurait été abattue par un « coup de poignard dans le dos ». Mise à mal d'une légende tenace.
La réputation d'excellence de l'université allemande n'est plus à faire. On l'associe souvent à la grande réforme menée par Humboldt à Berlin dans les années 1800. C'est oublier la révolution qui a eu lieu à Göttingen soixante-dix ans auparavant.
Une grande exposition à Berlin sur l'empire colonial allemand a connu un succès inattendu. Une initiative inédite, qui reflète les interrogations actuelles du pays sur un passé longtemps occulté.
Au XIXe siècle, alors qu'en France la laïcité s'affirme, l'Allemagne se choisit comme figure tutélaire le théologien de Wittenberg. C'est la dimension à la fois chrétienne et germanique de Luther qui est célébrée.
La formidable notoriété de Luther est entretenue, dès son vivant, par les images, gravées ou peintes. On en compte plus de 500 en tout !
Sa corpulence, figurée dans toutes les représentations, n'est pas un détail pittoresque. Si Luther est devenu gros, c'est qu'il est devenu libre.
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