Alors qu'on a longtemps cru l'Europe des débuts de l'Age moderne marquée par l'essor de la rationalité, Caroline Callard montre que cette période fut un « moment spectral », où les fantômes peuplent aussi bien les maisons et les tribunaux que les livres.

Pèlerins, étudiants, marchands, jeunes nobles ou écrivains : à l'Époque moderne, la péninsule n'a cessé d'attirer les voyageurs européens. Comment expliquer un tel engouement ?

On croyait Louis XIV tout-puissant à la tête d'un État absolu où la population était réduite à l'obéissance. La vaste enquête lancée par Jean Nicolas a montré que les rébellions se comptaient en fait par milliers sous l'Ancien Régime.

Aux XVIe et XVIIe siècles, sévissent en Méditerranée de nombreux corsaires. Toute une littérature, à commencer par Don Quichotte, décrit la férocité des pirates barbaresques et l'état misérable des captifs chrétiens. Des lieux communs bien loin de la réalité.

Alors que le XVe siècle est celui des visages lisses, le XVIe siècle voit les courtisans remettre pour un siècle la barbe à la mode.