Clergé

La déchirure révolutionnaire

Tout semblait avoir bien commencé. Les curés membres des états généraux avaient joué un rôle décisif dans la révolution politique de l'été 1789. Cependant, dès 1791, avec le serment à la Constitution exigé des prêtres, la déchirure est consommée. En 1793, la déchristianisation se transforme en drame : des églises sont saccagées, des prêtres contraints à renier leur sacerdoce. Pour longtemps encore, Révolution et religion semblent irréconciliables.

Les rebelles de l'Ouest (1789-1988)

Après Véchec sanglant des Vendéens et des Chouans, les rebelles de l'Ouest utilisent d'autres moyens que le fusil. Le bulletin de vote, la violence verbale et les manifestations de masse remplacent la guérilla pour défendre l'Eglise et le roi, puis l'Ecole libre.

Les curés de l'An II

En l'an II de la Révolution, de novembre 1793 à mars 1794, les prêtres, par la contrainte ou volontairement, démissionnent de leur fonction et sont encouragés à se marier. Comment ont réagi ces trente mille «démissionnaires» ? La réponse se trouve sans doute dans leurs lettres et écrits déposés aux Archives nationales et à la bibliothèque de l'Assemblée. Après consultation de ces documents, la réalité, selon Thierry Boissel, apparaît moins noire qu 'on serait tenté de le croire. Du moins pour une partie d'entre eux.

La Contre- Révolution sans masque

Vendée, chouannerie, terreur blanche... Depuis deux cents ans, la Contre-Révolution s est incarnée dans des mots à lourde charge symbolique. les uns l'expliquent par le complot, la manipulation et la trahison au bénéfice des ennemis de la nation. les autres y trouvent leurs martyrs. les historiens peuvent désormais en proposer une vision plus nuancée, qui s'appuie sur une parfaite connaissance de la société d'Ancien Régime.

La «petite guerre» des honneurs sous Napoléon

Un général qui se fâche tout rouge parce que, à la cathédrale, son fauteuil est moins élevé que celui du préfet. Un capitaine qui se vexe pour une place dans un cortège... Querelles futiles ou enjeux politiques ? A travers des papiers administratifs déposés aux Archives nationales, Jean-Paul Bertaud a suivi la « petite guerre » des honneurs et des préséances sous l'Empire.

La violence des Gaulois

« Un peuple inventif aux vertus intactes » ? Pour Michel Rouche, bien des historiens, victimes du mirage celtique, font un silence total sur les sacrifices humains de « nos ancêtres les Gaulois » et préfèrent nous montrer les druides comme de doux poètes alors qu'ils étaient les grands prêtres de la mort.

La violence des Gaulois

« Un peuple inventif aux vertus intactes » ? Pour Michel Rouche, bien des historiens, victimes du mirage celtique, font un silence total sur les sacrifices humains de « nos ancêtres les Gaulois » et préfèrent nous montrer les druides comme de doux poètes alors qu’ils étaient les grands prêtres de la mort.

Les prolétaires de l'église : les Succursalistes du XIXe siècle

L'Église catholique française, en proie à la crise des vocations, peut aujourd'hui regretter le temps où, il y a cent cinquante ans, la France voyait annuellement deux mille nouveaux prêtres ordonnés. Mais cet abondant clergé du siècle passé avait son prolétariat : les Succursalistes, que l'Église pouvait déplacer et muter à son gré.