Arthur Rimbaud est mort il y a cent ans. Le musée d'Orsay lui consacre une exposition, des ouvrages récents s'attachent à cerner sa vie et son œuvre. Toutes ces contributions font la part belle à un poète qui a révolutionné son art. Mais révolutionnaire, Rimbaud le fut aussi en politique: cet homme du XIXe siècle a profondément ressenti les bouleversements de son époque.*
La Vidéothèque de Paris présente, du 2 au 7 mai, outre une projection-débat organisée par « L'Histoire » et « L'Événement du Jeudi », une série de films traitant de la Commune de 1871. Cette Commune qui fit au bas mot vingt mille morts, sans compter les condamnés au bagne. Cette Commune qui compte moins dans l'histoire que dans la force émotive de son souvenir et du mythe qu'elle produisit*.
Pas de révolution sans barricades ! Le plus étonnant, c'est que la chute de la monarchie en 1789 s'est accomplie sans recourir à cette ancienne forme de combat populaire. En 1830 seulement, les barricades resurgissent. Dès lors, et jusqu'en Mai-68, elles baliseront les révolutions parisiennes.
