Déchristianisation

Le recul de l’Église en France

Atlas historique de la France
p.238

La religion des morts

Marqué par le recul des pratiques religieuses, le XIXe siècle fut pourtant traversé par un intense culte des morts. Mêlant dévotion catholique et superstitions populaires au fort potentiel de consolation, cette religion hybride résista à l'anticléricalisme de la IIIe République et aida à surmonter le traumatisme de la Grande Guerre.

La déchirure révolutionnaire

Tout semblait avoir bien commencé. Les curés membres des états généraux avaient joué un rôle décisif dans la révolution politique de l'été 1789. Cependant, dès 1791, avec le serment à la Constitution exigé des prêtres, la déchirure est consommée. En 1793, la déchristianisation se transforme en drame : des églises sont saccagées, des prêtres contraints à renier leur sacerdoce. Pour longtemps encore, Révolution et religion semblent irréconciliables.

Les curés de l'An II

En l'an II de la Révolution, de novembre 1793 à mars 1794, les prêtres, par la contrainte ou volontairement, démissionnent de leur fonction et sont encouragés à se marier. Comment ont réagi ces trente mille «démissionnaires» ? La réponse se trouve sans doute dans leurs lettres et écrits déposés aux Archives nationales et à la bibliothèque de l'Assemblée. Après consultation de ces documents, la réalité, selon Thierry Boissel, apparaît moins noire qu 'on serait tenté de le croire. Du moins pour une partie d'entre eux.

Le vandalisme révolutionnaire

« Des églises abandonnées, des clochers sans cloche, des cimetières sans croix, des saints sans tête... » Chateaubriand pleure les églises saccagées. Car Tan II de la République est aussi l apogée du vandalisme. La Révolution est-elle coupable ou non coupable ? Deux cents ans plus tard, Claude Langlois ne se veut ni avocat ni procureur. Il cherche simplement à comprendre. Un dossier brûlant.

La Révolution française et la question religieuse

Maigre la déclaration de tolérance d'août 1789, la bourgeoisie révolutionnaire entend déchristianiser la France. Au risque de précipiter dans la contre-révolution des républicains sincèrement attachés à leurs rites.