Préhistoire : pourquoi tant de faux ?
Les usages du faux sont au programme du festival L'Histoire à venir du 7 au 9 mai. L'occasion de revenir sur quelques faux particulièrement retentissants pour la préhistoire.
Les usages du faux sont au programme du festival L'Histoire à venir du 7 au 9 mai. L'occasion de revenir sur quelques faux particulièrement retentissants pour la préhistoire.
Depuis le 5 mars dernier, une exceptionnelle rétrospective consacrée à Vermeer se tient à La Haye. Il y a cinquante ans, ce n'est pas le peintre hollandais qui faisait l'actualité, mais un faussaire de génie, Hans Van Meegeren. Il avait fait croire à l'Europe entière que l'on avait retrouvé des toiles disparues du maître. Aujourd'hui, ses propres œuvres se vendent fort cher*.
Au xve siècle, le royaume de France est inondé de fausse monnaie. Les criminels ont établi leur quartier général à Maastricht, d'où, profitant des faiblesses du pouvoir royal et d'une situation de pénurie dramatique, ils régnent sur un réseau aux dimensions européennes. La consultation des archives judiciaires nous permet de connaître dans les moindres détails les rouages de cet univers illégal.
Dès le Moyen Age, les documents falsifiés, truqués, voire inventés de toutes pièces, ont été monnaie courante. Manipulation politique, fraude juridique ou supercherie de lettré, ces textes ont proliféré jusqu'au siècle dernier - dans des conditions de plus en plus difficiles à mesure que progressait la critique historique. Aujourd'hui, ces faux, témoins de la culture mais aussi des préoccupations politiques et sociales de leurs auteurs, sont considérés par les historiens comme « les productions les plus authentiques de leur temps ».
A l'origine, il y a la conviction d'un officier de haut rang, reposant sur des similitudes entre l'écriture du bordereau et celle de Dreyfus. Tout se gâte lorsque le ministre de la Guerre, le général Mercier, demande au garde des Sceaux de lui indiquer un expert en écriture...
Héloïse et Abélard, les deux plus fameux amants du Moyen Age, nous ont laissé une correspondance passionnée, l'un des chefs-d'œuvre de notre littérature. Mais sont-ils vraiment les auteurs de ces lettres ? La polémique semblait close. Jusqu'à ce qu'un historien belge, Hubert Silvestre, plaide à nouveau pour la thèse du faux.
Témoin de l'« aurore de l'humanité », l'Homme de Piltdown fut découvert en 1912. Hélas ! H s'agissait d'une énorme mystification. Oui est le faussaire ? De grands scientifiques furent soupçonnés. A commencer par le père Teilhard de Chardin. La revue anglaise Antiquity nous livre le nom du vrai coupable*...
Robespierre, Laperouse, Sartre, Mussolini, Jean-Paul II, Brigitte Bardot, en compagnie de Khomeiny, Napoléon, Fidel Castro, Marilyn Monroe... Ils sont tous plébiscités par les collectionneurs sur le marché de l'autographe, Attention aux faux, cependant ! L'expertise est délicate.
La passion des collectionneurs est insatiable. Il y a là, on le sait, un créneau tout désigné pour les faussaires. Suzanne d'Huart a pisté le plus génial d'entre eux.
L'exceptionnel dossier de la correspondance de Marie-Antoinette avec le comte Axel de Fersen vient d'être acquis chez Christie's, à Londres, par le ministère de la Culture. Les quatre lettres qui le composent sont des documents fondamentaux pour une expertise irréfutable des écrits de la reine, dont il existe de nombreuses contrefaçons.
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