Question politique longtemps ignorée des historiens, la désindustrialisation fait aujourd'hui l'objet de travaux renouvelés, qui montrent la complexité d'un phénomène trouvant ses racines au coeur des Trente Glorieuses.
A l'Époque moderne le coeur battant du commerce mondial se trouve en Asie. C'est là que les Européens acquièrent les savoir-faire qui permettront l'essor du capitalisme contemporain.
Draps, verres, lingots de métal, cuirs : dès le XIIIe siècle, l'industrie médiévale est florissante. Insérée dans un vaste réseau d'échanges, elle se distingue déjà par ses innovations techniques.
« La classe ouvrière n'est pas apparue comme le soleil à un moment donné »,écrivait l'historien Edward P. Thompson. Cette conscience de classe émerge vers 1830, quand les masses britanniques paupérisées commencent à s'organiser lors de luttes communes.
A partir du XIXe siècle, alors que la Grande-Bretagne, l'Europe, puis le monde s'industrialisent, le terme « industrie » change de sens, se chargeant de toutes les promesses de progrès, mais aussi de craintes. Jusqu'aux remises en cause contemporaines.
En 1832, avec sa statue à l'abbaye de Westminster, l'inventeur est devenu une gloire nationale.
