Héritier des traditions romaine, byzantine, turco-mongole et islamique, le sultan ottoman concentre tous les pouvoirs. Agrégat de peuples et de royaumes, l'empire ne forme un tout que par la dynastie qui les réunit pendant un demi-millénaire.
Dès le IXe siècle, les guerriers turcs se rendent indispensables au pouvoir de Bagdad. Mais, en s'arrogeant en 1042 le titre de sultan puis en imposant leur tutelle au calife, les Seldjoukides ont régné au coeur de l'Orient islamique.
Influence du chamanisme et du zoroastrisme, importance de la mystique soufie et des confréries : l'islam turc est marqué par le syncrétisme. Celui-ci explique la grande diversité des cultes musulmans et la tolérance vis-à-vis des autres religions.
L'Islam adopta une nouvelle ère (l'hégire) et un calendrier exclusivement lunaire, dissocié de l'année solaire et des saisons. Une décision qui posa des défis colossaux aux administrateurs d'un empire bientôt mondial.
L'Islam médiéval n'a pas ignoré le Noir et le Blanc. Mais l'économie de l'esclavage qui y a cours montre que les préjugés ethniques sur les peuples l'emportaient sur le déterminisme phénotypique.
Une exposition ambitieuse à l'Institut du monde arabe retrace la condition des Juifs d'Orient, de l'Antiquité à nos jours.
En 1976, Jean-Claude Garcin faisait ressurgir les sociétés médiévales de la haute vallée du Nil peu à peu marginalisées et longtemps oubliées.
Lors d'une cérémonie à Tripoli, en 1937, Mussolini reçut l'épée de l'islam. Ce geste de propagande devait faire de lui le protecteur des musulmans.
