Le Goff (Jacques)

L'homme-monde

En 1996 le grand médiéviste Jacques Le Goff révolutionnait l'image du roi saint, faisant de Louis un individu en son temps. Prolongeant son oeuvre, les historiens, en le mondialisant, le rehaussent en tant que figure souveraine.

La deuxième vie de Saint Louis

Dans les années 1970, la biographie était autant appréciée du public que, souvent encore, dédaignée par bien des historiens. Cela n'empêcha pas Jacques Le Goff de poser les jalons de son chef-d'oeuvre : Saint Louis.

Jacques Le Goff, révolutionnaire heureux

Historien des intellectuels, du Purgatoire, de Saint Louis, le grand médiéviste, mort en avril 2014, fut aussi un pionnier de l'histoire des émotions. Une révolution historiographique en douceur, dont l'audace a fini par nous échapper. Ce dossier lui rend hommage.

« Mon Moyen Age »

Jacques Le Goff est mort le 1er avril, à 90 ans. Il a accompagné la revue depuis le numéro 22, en avril 1980, toujours prêt à répondre à une demande d'articles ou d'entretiens. Il était le dernier des historiens médiévistes « généralistes » (Duby était l'autre) qui osent aborder de front une longue période, sous tous ses aspects, dans un vrai « appétit de l'histoire » (le titre de son ego-histoire). Dans la lignée de l'école des Annales, Jacques Le Goff a renouvelé l'approche de l'histoire, intégrant d'autres disciplines (la linguistique ou l'anthropologie), s'intéressant à des objets d'études ignorés jusque-là, comme le corps, la sexualité ou les rêves, utilisant des sources variées (archéologie, sources littéraires, sermons, iconographie...) pour fonder ce qu'on a appelé la « nouvelle histoire » dans les années 1970. Nous livrons ici de larges extraits de l'entretien qu'il nous avait accordé « Le Moyen Age de Jacques Le Goff », publié dans L'Histoire n° 236, en octobre 1999.