Les racines du capitalisme chinois
Retour sur la paradoxale histoire d’une puissance économique dans laquelle l’État a toujours joué un rôle décisif.
Retour sur la paradoxale histoire d’une puissance économique dans laquelle l’État a toujours joué un rôle décisif.
A la fin des années 1920, le Parti communiste chinois ne contrôle que quelques zones marginales et quelques millions de personnes. Ces « bases rouges » vont pourtant servir de point d'appui pour la conquête du pays. Et de laboratoire pour une répression sanglante.
Les années Mao, loin de libérer la femme - et la sexualité -, ont été celles d'un puritanisme forcené. Si l'on en croit les récentes enquêtes et la jeune littérature féminine, les Chinois en sortent difficilement.
Trente ans après sa mort, il ne reste plus rien des mythes entretenus autour du leader chinois. Ce que confirme la remarquable biographie de Jung Chang et Jon Halliday*.
Avec le Grand Bond en avant et la Révolution culturelle, Mao a jeté la Chine dans une fuite en avant révolutionnaire. Les archives aujourd’hui disponibles permettent de mieux comprendre les ressorts de cette dictature totalitaire.
Les dizaines de millions de morts du maoïsme ne peuvent être considérés comme un chapitre secondaire de l'histoire de la Chine. Au regard de ce terrible constat, il faut bien admettre que Mao Zedong, encensé par toute une partie de l'intelligentsia occidentale, a été l'un des plus grands criminels du siècle.
Jeune révolutionnaire romantique, chef de guerre victorieux, vieux timonier érotomane accroché à ses utopies, Mao Zedong reste un personnage énigmatique. Cependant, vingt-trois ans après sa mort et cinquante après sa prise du pouvoir, le 1er octobre 1949, il est désormais possible de faire le bilan de son action sur la Chine.
Après l'établissement du régime communiste en 1949, la voie chinoise a affirmé son originalité : nationalisme, émancipation vis-à-vis de l'encombrant modèle soviétique, compromis avec le capitalisme. Au point qu'aujourd'hui, la question se pose : la Chine est-elle encore communiste ?
La reforme chinoise s enlise dans r inflation, le système D, la corruption et la xénophobie. Tout s'est peut-être joué il y a dix ans, lorsque les anciens gardes rouges convertis aux idées démocratiques réclamaient la liberté et les droits de l'homme sur des dazibao (journaux muraux). L'échec du «Printemps de Pékin» en 1979 signifie-t-il que le système communiste est condamné à rejeter les réformes dès qu'elles mettent en cause le monopole du Parti?
L'échec de Mai jette le désarroi parmi les leaders gauchistes. Ce sont surtout les «maos» qui ramassent la mise. Une poignée de militants, divisés et exaltés, permettent à l'illusion révolutionnaire de survivre. Jusqu'à l'attentat anti-israélien de Munich, en 1972.
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