Regard froid sur François Mitterrand
Le 10 mai 1981, François Mitterrand était élu à la présidence de la République. La victoire fut triomphale, et l'enthousiasme soulevé à gauche considérable. A sa mort, en 1996, la ferveur n'était plus de saison.
Le 10 mai 1981, François Mitterrand était élu à la présidence de la République. La victoire fut triomphale, et l'enthousiasme soulevé à gauche considérable. A sa mort, en 1996, la ferveur n'était plus de saison.
En 1981, François Mitterrand est élu président de la République. La gauche retrouve sa place clans le jeu politique.
Un gouvernement socialiste est au pouvoir en France. Il pourra profiter, pour mener son action, de la stabilité que lui confèrent les institutions de la Ve République. Et de la légitimité acquise sous les deux septennats de François Mitterrand. Est-ce l'occasion de rompre enfin avec une fatalité de l'échec ? Car, du Cartel des Gauches dans les années 1920, au ministère Guy Mollet pendant la guerre d'Algérie, en passant par l'expérience de Léon Blum lors du Front populaire, la gauche a souvent manqué ses rendez-vous avec le pouvoir.
En pratiquant les écoutes téléphoniques a un niveau jusqu'alors inconnu sous la République, François Mitterrand a renoué avec le système d'espionnage généralisé instauré par Louis XIV à Versailles. Pour Emmanuel Le Roy Ladurie, qui prépare un ouvrage sur Saint-Simon, telle est peut-être la rançon de la monarchisation de notre système politique.
Le passe de François Mitterrand fait l'objet de nombreuses recherches. On sait maintenant que la guerre a été une période-clef dans sa formation intellectuelle et politique. Et, tout particulièrement, que c'est au stalag qu'il a forgé son destin d'homme public et constitué ses premiers reseaux.
François Mitterrand a-t-ii, sous couvert de fidélité aux principes républicains et d'adhésion aux valeurs de la gauche, instauré en France une monarchie absolue ? Oui, répond Paul Thibaud. Et une monarchie plus absolue encore que celle de Louis XIV...
Imposée par François Mitterrand, la pyramide du Louvre signe le fait du Prince. Mais elle exprime aussi une vieille et solide tradition française : royal ou républicain, l'État intervient dans le domaine artistique et culturel.
Le passé de François Mitterrand, fonctionnaire du gouvernement de Vichy, est au centre d'une polémique. Henry Rousso, qui vient de publier avec Éric Conan Vichy, un passé qui ne passe pas, nous livre ses réflexions sur le cas Mitterrand. Et dénonce l'utilisation abusive du « phénomène Vichy ». Pour lui, on parle trop du gouvernement de Pétain, qui est devenu une référence obsessionnelle. Et surtout, on en parle mal*.
Jean Jaurès, Léon Blum, Guy Mollet, François Mitterrand : ces quatre hommes ont marqué l'histoire du socialisme français au XXe siècle, depuis la fondation de la SFIO en 1905 jusqu'à la déroute du PS aux élections législatives de 1993. A l'heure où l'avenir même du socialisme est remis en question, il est temps de faire le point sur cette idée-force de notre siècle. Quels ont été les échecs, les réussites et les métamorphoses de ce grand parti politique depuis ses origines ?
«Je propose aux Français d'être avec moi les inventeurs d'une culture » : en 1981, ni François Mitterrand ni son ministre Jack Lang ne manquaient d'ambition. De fait, du théâtre à la lecture, en passant par les grands travaux du président, des initiatives tous azimuts placent la décennie passée sous le signe du «développement culturel ». Pourtant, le bilan n'est pas exempt d'échecs.
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