Nationalisme

Quand le Liban était français

En 7979, la France se voit confier par la Société des Nations un mandat sur le Liban. Au nom de sa longue tradition de « protection » des chrétiens de la région. Ce mandat durera plus de vingt ans. Il avait pour fonction d instaurer une véritable démocratie dans le pays. Il a en fait institutionnalise un partage du pouvoir entre les différentes communautés religieuses. C'est bien là que la guerre civile qui a ravagé le Liban de 1975 à 1990 a trouvé son origine.

Français et catholiques toujours !

Qu'est-ce qu'être Français ? De Drumont a Maurras, la réponse apparut simple : c'est la religion catholique qui constitue l'identité française. Dans « La France aux Français », Pierre Bimbaum exhume la pensée de ces nationalistes de droite qui firent de l'Église un rempart contre tous les maux de la modernité républicaine*.

La Macédoine est-elle grecque ?

Dans notre n° 160 (p. 81), Nicolas Marcos déplorait qu'aujourd'hui en Grèce les passions nationalistes l'emportent sur l'analyse objective des faits : on y revendique la Macédoine au nom d'une histoire largement falsifiée. Ce point de vue a appelé les remarques d'un de nos lecteurs. Nous publions sa lettre et la réponse de Nicolas Marcos.

La prise du pouvoir par l'âyatollâh Khomeyni

En février 1979, la révolution triomphe en Iran. L'âyatollâh Khomeyni rentre à Téhéran après quatorze ans d'exil et impose au pays la constitution d'une république islamique. Voici le récit et l'analyse des quelques semaines pendant lesquelles le régime du shâh s'est effondré, laissant l'Iran aux mains de religieux extrémistes qui ont fait de nombreux émules dans le monde musulman. A ce titre, la révolution iranienne de 1979 est un événement aussi important que la révolution bolchevique de 1917 ou la Révolution française de 1789.

Bonald, Tocqueville, Maurras et les autres

La droite a eu ses théoriciens. Traditionalistes et contre-révolutionnaires comme Maistre ou Bonald, libéraux comme Tocqueville ou Benjamin Constant, monarchistes-ultranationalistes comme Mourras. Issus de courants différents, ils ont eu un point commun : celui de se lire dans le miroir que leur tendait la gauche.

La Macédoine est-elle grecque depuis quatre mille ans ?

Le visiteur qui arrive aujourd'hui à Athènes est assailli d'affiches et de slogans proclamant que la Macédoine est grecque depuis quatre mille ans. A l'origine de cette passion nationaliste : la dislocation de la Yougoslavie, et la rivalité des nouvelles républiques nées dans les Balkans. L'histoire et l'archéologie sont appelées au secours des revendications territoriales. Mais les arguments avancés ne relèvent que de la polémique.

Les constructeurs de la Tchécoslovaquie

L'État tchécoslovaque, né en 1918 sur les décombres de l'Empire austro-hongrois et soumis depuis 1945 à la domination communiste, est voué à disparaître : au mois de juillet, la Slovaquie a proclamé sa souveraineté, consacrant ainsi le processus de partition du pays. Cet échec était-il prévisible dès la naissance de la Tchécoslovaquie ?

Péguy l'inclassable

Charles Péguy était-il un extrémiste de gauche ou un extrémiste de droite ? Tour à tour porte-drapeau de la Collaboration et de la Résistance, il a servi à défendre toutes les causes. La question demeure donc posée : qui était Charles Péguy et qu 'a-t-il voulu nous dire ?

Le sionisme est-il le dernier projet colonial ?

Qu'est-ce qui a inspiré le mouvement sioniste ? Le vœu de fonder en Orient « l'avant-poste de la civilisation contre la barbarie » ? Ou le simple souhait de retourner dans la terre d'origine ? Et comment ce nouveau nationalisme a-t-il affronté le nationalisme palestinien ? Alain Dieckhoff, en répondant à toutes ces questions, réfute l'idée répandue selon laquelle la création d'Israël serait le dernier projet colonial européen.