PCF

Les faces cachées de l'Internationale communiste

Avec la publication du quatrième et dernier volume, Philippe Robrieux vient d'achever sa monumentale « Histoire intérieure du parti communiste* ». C'est à un aspect capital de cette histoire que s'attache ici Branko Lazitch, un des meilleurs connaisseurs du Komintern : quelle fut la nature des liens entre le PCF et l'Internationale communiste ?

« US go Home » : l'antiaméricanisme français

Depuis l'élection de Ronald Reagan, les conflits - culturels, économiques et monétaires - entre la France et les États-Unis ne manquent pas. Mais 1'antiaméricanisme ne date pas d'hier. Il divise autant la gauche que la droite. Michel Winock nous montre comment tout a commencé au siècle dernier.

Le parti communiste et les immigrés

En 1932, Maurice Thorez évoque « Je courant xénophobe qui existe dans nos rangs ». En 1936, le Parti communiste adopte le slogan «La France aux Français.'». Dès 1921, face aux travailleurs étrangers, J'attitude du PC fut complexe et contradictoire.

L'URSS et nous

La tribune libre « l'URSS et nous » de Jean Bruhat, publiée dans notre numéro de janvier 1979, nous a valu un abondant courrier. De celui-ci nous extrayons aujourd'hui deux lettres qui, sans résumer toutes les autres, nous paraissent nourrir la discussion. La première est de Branko Lazitch, historien du Komintern et spécialiste des questions russes, qui conteste une affirmation de Jean Bruhat sur les origines françaises du Front populaire. La seconde est de Jacques Girault*, qui nous parait représenter assez bien la position de la majorité des historiens communistes sur leur situation d'historiens et de communistes.

L'URSS et nous

En octobre dernier, Pierre Daix, ancien communiste, publiait un livre sur La Crise du PCF (Le Seuil). Le mot « crise » est un peu usé, tant il revient sous les plumes. Il est pourtant incontestable que le parti communiste français est en train d'opérer une certaine révision de ses rapports avec l'URSS. Dans un livre collectif publié sous la direction de Francis Cohen - directeur de la Nouvelle Critique -, livre intitulé l'URSS et nous (Éditions sociales), des intellectuels communistes faisaient quasi officiellement le point, en ce même automne, sur les relations avec l'État soviétique et prenaient à leur compte quelques-unes des analyses critiques des non-communistes. De manière plus radicale, Jean et Nina Kéhayan, communistes français, publiaient, après avoir vécu deux années en URSS, leur Rue du prolétaire rouge (Le Seuil), où ils disaient, à travers leurs observations sur la vie quotidienne, à quel point le socialisme soviétique leur paraissait une imposture. Dans ce contexte, il nous a paru intéressant de demander son avis à Jean Bruhat. Ancien élève de l'École normale supérieure, ancien professeur d'histoire à la khâgne du lycée Lakanal, avant d'enseigner à la Sorbonne puis à « Vincennes », auteur de nombreux ouvrages, dont une Histoire de l'URSS dans la collection « Que sais-je ? », Jean Bruhat est un des plus anciens militants du PCF. Toutefois, à partir de la fameuse et douloureuse année 1956, le « stalinien » qu'il était a voulu débarrasser ses anciennes ferveurs de l'aveuglement. C'est à cet historien, toujours membre du PCF, que nous avons demandé des commentaires à l'URSS et nous en souhaitant ainsi ouvrir le débat, non seulement sur les historiens et le communisme, mais plus généralement sur les historiens et la politique.