Septembre 1922 : Smyrne mise à sac
Alors que l'Empire ottoman a signé un traité de paix à Sèvres en 1920, les troupes de Mustafa Kemal reprennent l'offensive. Les Grecs vont en faire les frais. L'émoi est considérable.
Alors que l'Empire ottoman a signé un traité de paix à Sèvres en 1920, les troupes de Mustafa Kemal reprennent l'offensive. Les Grecs vont en faire les frais. L'émoi est considérable.
La Grande Guerre a laissé derrière elle son cortège de mutilés et de gueules cassées, qui hantent encore notre mémoire. Mais comment prendre soin de ceux dont la blessure est invisible, dont la psyché fut à jamais abîmée et sur qui pèsent parfois de lourds soupçons ?
La ville appartenait à l'Empire austro-hongrois, mais était réclamée depuis la fin du XIXe siècle par l'Italie. Italophones, Slovènes, germanophones y cohabitaient, non sans tensions ; l'italianisation fut brutale.
Alors que s'installe la république de Weimar, révolutionnaires bolcheviques et milices d'extrême droite jettent l'Allemagne dans la violence. Une brutalité qui gagne les terres baltes et russes.
Les traités de paix ont consacré le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, soulevant un énorme espoir dans les colonies. Un espoir bien vite retombé.
On a retenu les visites aux poilus... mais Clemenceau au pouvoir s'est avant tout attaché à moderniser le gouvernement et la communication et à ne pas laisser la décision aux chefs militaires. La victoire fut d'abord politique.
Les journaux féminins, qui prospèrent dans les années 1920, montrent que les retrouvailles ont souvent été heureuses, voire l'occasion d'une renaissance amoureuse.
Les Allemands en ont été longtemps persuadés : s'ils ont été vaincus en 1918, c'est à cause des mutins, des révolutionnaires, de l'arrière, des politiques. L'armée aurait été abattue par un « coup de poignard dans le dos ». Mise à mal d'une légende tenace.
On a souvent oublié qu'à l'été 1919 les pays ont fêté, avec éclat, la victoire. La joie et la fierté l'emportaient alors sur le poids du deuil.
Pour la première fois à une telle échelle, les débats de la Conférence de la paix se tinrent en français et en anglais, un choix pratique et diplomatique qui nécessita des experts.
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