Esclavage et racisme : « la poule et l'oeuf »
Les historiens débattent pour savoir ce qui, du racisme ou de l'esclavage, est premier.
Les historiens débattent pour savoir ce qui, du racisme ou de l'esclavage, est premier.
Ce sont les traites arabe et européenne qui ont progressivement créé l'identification entre Africain et Noir. Dès le début du XXe siècle, les diasporas africaines se sont réappropriées cette identité pour en faire un motif de fierté, et un support de revendications.
Jean-Frédéric Schaub et Silvia Sebastiani étudient la genèse des catégories raciales à l'Age moderne, la question de la pureté du sang étant au coeur de leur démonstration. Ce livre constitue un jalon essentiel des études françaises sur la race.
Douze millions et demi : c'est le nombre aujourd'hui admis d'Africains qui, durant plus de trois siècles, furent déportés aux Amériques. La reproduction des sociétés de plantation repose sur l'afflux continu de ces captifs. Ce commerce, hautement risqué mais non moins profitable, contribue à faire des Africains des marchandises.
Le pic de la traite au XVIIIe siècle a drainé les forces vives de l'Afrique. Mais la côte ouest n'aurait pu fournir un tel volume d'esclaves si les sociétés n'étaient pas structurées, depuis des siècles, par des logiques esclavagistes impliquant l'ensemble du continent.
La question a fait, depuis Adam Smith, l'objet d'intenses débats, mais il semble bien que la traite et les plantations ont été très profitables.
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