«Affairisme ! » : ce fut une des accusations portées contre le pouvoir au cours du précédent septennat. Dans son dernier livre, Jean-Noël Jeanneney nous rappelle que i'a/Jairisme, intrinsèquement Jié au pouvoir, fut le péché de toutes les Républiques*.

«Jeune homme propriétaire cherche un idéal dans âme sœur, sincèrement idéaliste, au cœur généreux et très bon. » Les annonces classées sous la rubrique « Relations », « Rencontres » ou «Annonces matrimoniales» n'étonnent pius. Mais depuis 1882^ année où Le Chasseur français publie ses premiers messages, les motivations ont changé; de ï « association d'intérêts» on est passé à la «recherche du bonheur » M

En suivant les destinées des élèves aspirants de la promotion 1880 de l'École navale, Jean-Pierre Busson dresse le portrait d'une génération d'officiers de marine au début de Ja Troisième République.

L'école a-t-elle tué Jes parlers régionaux? Est-elle élitiste par nature? Vise-t-elie la «répression» ou J'«émancipation»? Maurice Agulhon nous dit avec chaieur pourquoi, selon iui, le procès Ferry est un procès injuste.

Que voulaient les Pères de l'école laïque: généraliser la culture «française» des élites? Moraliser le peuple? Liquider tous les folklores? Maurice Crubellier s'interroge sur les «contenus» de l'enseignement obligatoire.

Cent ans après les lois scolaires de 1881-1882, ce n'est pas seulement un débat qui s'instaure autour de Jules Ferry, mais un véritable procès. Maurice Crubellier et Maurice Agulhon nous présentent les pièces contradictoires du dossier.

En 1932, Maurice Thorez évoque « Je courant xénophobe qui existe dans nos rangs ». En 1936, le Parti communiste adopte le slogan «La France aux Français.'». Dès 1921, face aux travailleurs étrangers, J'attitude du PC fut complexe et contradictoire.

Les murs des villes nous répètent que la loi du 29 juillet 1881 réglemente l'affichage. Mais ce grand texte, dont on célèbre Je centenaire, jut beaucoup plus que cela : il instaura définitivement en France la liberté de la presse. Jean-Noël Jeanneney en rappelle la genèse et la portée.

Décorées, érigées en monuments, fêtées par les municipalités, les mères ont été l'objet d'une intense propagande à une époque où la France manquait d'enfants et où l'État avait besoin de soldats pour faire la guerre.