Ce livre sur Al-Andalus a suscité de vifs débats en Espagne. Il est enfin traduit.

« Dorés comme un rêve », les palais de l'Alhambra dominent la cité de Grenade depuis le XIIIe siècle. Les Rois Catholiques, saisis par leur beauté, ont choisi de les conserver comme un trophée.

On les appelle « mozarabes » : ce furent, pendant cinq cents ans, les minorités chrétiennes d'Al-Andalus. Mêlés à la population musulmane, ils parlent arabe et semblent plus férus de poésie arabo-andalouse que de psaumes.

C'est au Xe siècle qu'Al-Andalus, la partie de l'Espagne sous domination musulmane, atteint son apogée. A la civilisation « andalouse » qui s'épanouit alors se rattachent certaines réalisations majeures du Moyen Age. Puis pendant cinq cents ans encore, face à la Reconquête chrétienne, l'Islam oppose une résistance dont la solidité vient de sa base arrière au Maghreb.

Au Moyen Age, c'est en Espagne que la culture juive, au contact de la civilisation arabe, connaît un âge d'or. Un « moment andalou » qui a longtemps fait figure de modèle.