Louis Rossel : portrait d'un rebelle
Seul officier à avoir rejoint la Commune parce qu'il refusait la capitulation, Louis Rossel fut fusillé par les Versaillais à 27 ans.
Seul officier à avoir rejoint la Commune parce qu'il refusait la capitulation, Louis Rossel fut fusillé par les Versaillais à 27 ans.
Une conspiration de fanatiques, d'étrangers et de criminels : telle est la vision de la Commune entretenue par les Versaillais. Elle motive, durant la Semaine sanglante, une répression implacable, au cours de laquelle l'armée régulière se livre au carnage.
Tout commence le 18 mars 1871, lorsque les Parisiens s'opposent à la prise par Thiers des canons de la Garde nationale. Cette journée fut spontanée. Mais, depuis des mois, la révolution couvait dans la capitale.
Incendies, déboulonnages, profanations de lieux de culte : la Commune a longtemps été associée à des actes de vandalisme. Mais cet iconoclasme doit se comprendre davantage comme un instrument de guerre contre Versailles.
La présence d'étrangers parmi les insurgés a fait de la Commune un moment de lutte internationale tandis que les nouvelles techniques permettaient sa médiatisation quasi instantanée.
L'affrontement qui débute le 2 avril 1871 entre les communards et les troupes versaillaises fut sans nul doute une lutte des classes : celle des ouvriers parisiens contre la bourgeoisie de monsieur Thiers.
Au gouvernement, à la Garde nationale ou dans les écoles : la participation des artistes à la Commune fut inédite. Ils y ont insufflé les idéaux de liberté créatrice et d'autogestion, parfois au péril de leur vie.
Dès septembre 1870 des villes du Sud se soulèvent pour défendre la république. Un décalage chronologique qui sera fatal au mouvement insurrectionnel.
Les femmes, tout en étant absentes du gouvernement de la Commune, furent très actives dans les clubs, les journaux ou sur les barricades. Loin du mythe de la pétroleuse, elles participèrent aux différents courants du socialisme féministe.
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