Gabriel Martinez-Gros

Bagdad, la ville ronde

Placée idéalement, au coeur du riche terroir de l'Irak, au débouché du canal qui unit le Tigre à l'Euphrate, la nouvelle capitale abbasside fondée en 762 par Al-Mansur se veut aussi le centre du monde.

Lecture historique du djihadisme

Le mercredi 7 janvier 2015 à Paris, le journal satirique Charlie Hebdo a été la cible d'un attentat meurtrier. Dans les jours qui suivent, l'assassinat d'une agent de police à Montrouge et une prise d'otages dans un hypermarché casher porte de Vincennes ont accru le sinistre bilan. Des témoins ont entendu les assaillants du journal satirique se targuer « d'avoir vengé le Prophète » tandis qu'Al-Qaida au Yémen revendiquait l'attentat. De son côté, l'auteur des tueries des 8 et 9 janvier affirmait avoir été soutenu par l'État islamique. Depuis, de nombreux musulmans, en France et un peu partout dans le monde, condamnent avec fermeté et effroi ces meurtres, affirmant que cela n'a rien à voir avec l'islam, comme ils réprouvent les atrocités commises par Daech ou Boko Haram. A l'inverse, d'autres voix se font entendre, plus ou moins violemment : représenter le Prophète serait sacrilège, les mécréants méritent de payer pour leur crime. L'islamisme, est-ce encore l'islam ou pas ? Pour mieux comprendre ce qui se joue ici, l'historien Gabriel Martinez-Gros nous montre, point par point, comment le djihadisme cherche à s'imposer comme le visage moderne de l'islam.

La province capitale

En 661, trente ans après la mort de Mahomet, la capitale de l'Empire musulman se déplace à Damas. La Syrie devient, pour près de cent ans, le centre du pouvoir de la dynastie des Omeyyades.

Il était une fois les Berbères

Berbères : c'est ainsi qu'on appelle les premiers habitants de l'Algérie. Il y eut la domination romaine puis la christianisation, la conquête arabe et l'islamisation, puis la régence ottomane. Les cultures berbères ont pourtant résisté depuis 2 000 ans. Entretien avec Gabriel Martinez-Gros