Les Ukrainiens ont-ils collaboré avec l'envahisseur nazi ? La propagande stalinienne le leur a en tout cas sévèrement reproché après la guerre.

Le 30 novembre 1939, l'URSS attaque la Finlande. Trois mois plus tard, le 12 mars 1940, l'armistice est signé à son avantage. La campagne a pourtant coûté une centaine de milliers d'hommes, et révélé des faiblesses dont Hitler saura tirer profit. On connaît aujourd'hui la réaction de Staline à l'événement.

On ne sait quasiment rien de l'enfance de Staline. C'est que le dirigeant soviétique a patiemment, tout au long de son existence, gommé les traces de son passé, et édifié à la place une légende dorée. Analyse d'une extraordinaire réécriture de la vie privée.

En avril 1922, Staline devient secrétaire gênerai du Comité central du parti bolchevique. Sept ans plus tard, il règne sur le Parti, ayant éliminé tous ses opposants. Au premier rang desquels Léon Trotsky.

Il a fallu un an à l'URSS pour se désagréger. Et a Eltsine pour l'emporter sur son rival Gorbatchev.

Gorbatchev, en lançant perestroïka et glasnost, ouvrait la boîte de Pandore. Après l'éclatement de l'empire soviétique et la mort du système, le tsar détrôné fut rapidement oublié.

En 1937, l'URSS dénombre sa population. Ce sera, imagine Staline, l'occasion d'affirmer la remarquable fécondité du pays, et l'inéluctable augmentation des citoyens soviétiques. Malheureusement, les chiffres sont terribles pour le gouvernement : ils révèlent la « disparition » de plusieurs millions de personnes. Des archives que l'on croyait détruites nous montrent aujourd'hui comment Staline a préféré supprimer les statisticiens plutôt que d'affronter cette réalité.

Il y a soixante ans, le 1er décembre 1934, l'assassinat du premier secrétaire du parti de Leningrad, Serge Kirov, marqua, pour l'Union soviétique, le début de la tourmente qui devait aboutir aux grands procès de Moscou, en 1936. L'idée que Staline avait lui-même commandité le meurtre a longtemps prévalu. Cette hypothèse est aujourd'hui remise en question.

De 1937 à 1945, des peuples entiers de l'ex-URSS furent déportés de leur république d'origine. Ces centaines de milliers de citoyens soviétiques, déchus de leurs droits civiques, devinrent les prisonniers d'un vaste système concentrationnaire sans barbelés ni miradors. Un « second Goulag », que l'ouverture des archives soviétiques permet aujourd'hui de découvrir.

Quelle était l'importance du réseau de renseignements soviétique dans les démocraties occidentales ? Dans ses Mémoires, publiés aux éditions du Seuil, Pave! Soudoplatov, un ancien dirigeant du NKGB, apporte des informations essentielles sur ces réseaux d'espionnage. Jean-Jacques Marie a vérifié pour nous les affirmations de Soudoplatov. Et André Kaspi a répondu à nos questions sur l'infiltration des agents soviétiques aux Etats-Unis pendant les premières années de la guerre froide*.