Paul Veyne

Les Barbares à Rome

A l'été 410, les Goths entrent dans Rome au son des trompettes et ravagent la ville. Jamais Rome, depuis huit siècles, n'a subi d'invasion étrangère. Est-ce la fin de l'Empire romain ?

Qu'est-ce qu'un Romain ?

Qu'est-ce qu'un Romain ? Les habitants de la ville et ceux de l'empire partageaient-ils les mêmes valeurs, la même culture, la même civilisation ? Les réponses de Paul Veyne, professeur au Collège de France.

Les noces du couple romain

Acte privé et informel, ne s'accompagnant d'aucune cérémonie particulière, le mariage est d'abord considéré, à Rome, comme une obligation civique. Une révolution s'accomplit au Ier siècle, lorsque les stoïciens inventent l'amour conjugal.

Politique et corruption : nous avons tout à apprendre des Romains !

On fait volontiers du citoyen romain le modèle de la vertu civique et l'incarnation des valeurs républicaines. Les choses ne sont pourtant pas si simples : il se pourrait bien qu'en matière de clientélisme, de corruption électorale, de « dessous de table » versés aux fonctionnaires, en un mot de rapports troubles entre l'argent et la politique, tout ait été inventé, et systématisé, dès l'Antiquité. Paul Veyne, historien iconoclaste, a consacré aux pratiques politiques de la cité grecque et romaine un monumental ouvrage « Le Pain et le cirque » qui vient d'être réédité. Il brosse ici la fresque de ces mœurs étranges où la distinction entre les ressources privées et collectives n'existait pas, et où la vie publique tout entière était considérée comme un gigantesque marche.

« L'empire romain, c'est la mafia ! »

On présente généralement notre droit comme un héritage, quasiment intact, que nous auraient légué les Romains. Faut-il souscrire à cette idée reçue ? Paul Veyne nous dit que l'Empire romain, c'est le règne de l'arbitraire, de la vengeance personnelle et des rapports de clientèle. En un mot : la mafia !