Thomas Dodman analyse la nostalgie à l'époque où elle était maladie mortelle.

Pourquoi bâiller fait-il bâiller ? Une question soulevée par Aristote et sur laquelle les savants du Moyen Age n'ont cessé de débattre. Actionnée par l'imagination, l'articulation de l'âme et du corps en est l'une des clés essentielles.

Marqué par le recul des pratiques religieuses, le XIXe siècle fut pourtant traversé par un intense culte des morts. Mêlant dévotion catholique et superstitions populaires au fort potentiel de consolation, cette religion hybride résista à l'anticléricalisme de la IIIe République et aida à surmonter le traumatisme de la Grande Guerre.

Et si le rire, le plaisir ou les pleurs devaient plus à la culture qu'à la nature ? Lucien Febvre l'avait souhaité en 1938 : on fait aujourd'hui l'histoire des émotions.

Être heureux est devenu une norme, voire le but de la vie. Cette aspiration a remplacé la recherche de grandeur, de vérité ou de justice. Comment s'est opérée cette conversion au bonheur en France ?

Théâtre comique, fabliaux ou sermons : les écrits du Moyen Age regorgent de jeux de mots, de devinettes, voire de comique gras. Destinés au seul peuple ? Rois et saints riaient aussi. Mais riaient-ils de la même chose ?

S'humilier pour être pardonné ; faire honte pour se venger : la vergogne est un puissant moteur des comportements au Moyen Age.

A l'image de Frédégonde ou de Brunehaut, les reines mérovingiennes sont restées connues comme des parangons de furie. Un mythe ? Entretien avec Régine Le Jan*

Rumeurs ou réalités ? Les chroniques laissent sentir l'angoisse de la population face aux exactions des soldats. Une peur particulièrement exacerbée lors de la guerre de Cent Ans.

S'appuyant sur un traité arabe, les médecins du Moyen Age se sont interrogés sur la source de la passion amoureuse. Et lui ont opposé des remèdes surprenants.