Dans la marche au pouvoir du futur Auguste, un épisode reste méconnu : sa campagne contre les peuples des Balkans. Celui qui n'était encore qu'Octavien transforma cette guerre sans réel enjeu en une victoire écrasante contre des ennemis de Rome. Il s'agissait pour lui de se poser en nouveau César.
Sous Auguste Rome devient impériale. Et noue une relation privilégiée avec cet intermédiaire entre les hommes et les dieux.
Quarante année de règne (de 27 av.J.-C. à 14 ap. J.-C.) ont permis à Auguste de fonder un régime qui dura plusieurs siècles et assura la paix à un empire dont les limites ont rarement été dépassées dans l'histoire et dont la plus grande extension est atteinte sous Septime Sévère (193-211).
Le monde à la mort d’Auguste se divise entre deux empires de puissance égale, celui des Romains et celui des Parthes. S’il semble stabilisé, des zones sensibles subsistent aux frontières.
Difficile aujourd'hui pour les Italiens, après la récupération fasciste de 1937, de commémorer le bimillénaire d'Auguste. Des événements, plus esthétiques que politiques, sont néanmoins prévus.
En 1937, le bimillénaire de la naissance d'Auguste fut un bon prétexte pour exalter, à travers lui, l'impérialisme fasciste. Mussolini tout comme Hitler se sont prêtés au jeu.
Montaigne puis Corneille ont cherché chez Auguste de quoi nourrir leur réflexion politique. Trop averti des réalités humaines, Voltaire l'entendait d'une autre oreille.
